Chapitre 12 (1) : Sous estimée.

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Eliana

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Eliana

Je lève le regard vers mon sauveur pour découvrir le regard gris du Prince d'Ecrutie, retirant avec moi les brindilles dans mes cheveux.

— Je n'avais jamais compris l'expression tomber sous le charme mais je crois que vous venez de l'imager. Sourit-il

Je ne peux m'empêcher de rire, un rire que je ne me reconnais pas. Je m'étonne moi-même, je ne pensais pas pouvoir rire comme une jeune fille excitée.

— Vous êtes bien sûr de vous. Je déclare en me raclant la gorge pour me forcer à retrouver ma contenance.

— J'ai bien le droit, je viens de vous sauver la vie.

— Ma vie n'était pas réellement en danger.

Dia arrive d'un pas rapide près de nous, elle me détaille avec horreur. Ma robe est déchirée, laissant entrevoir ma jambe entière, j'ai des branches et des feuilles partout et je suis couverte de tâches jaune de pollen qui était présent sur les fleurs.

Ce n'est pas la première impression que j'espérais lui faire.

— Tout va bien ? Mais que t'a-t-il pris de monter à cet arbre ? s'inquiète Dia en frottant ma robe.

— Je voulais récupérer le ballon du Prince Roméo. Je rigole un peu embarrassée.

— Eliana, je te présente Lisandro, fils du roi d'Ecrutie. Lisandro voici la seule et l'unique Eliana, la femme qui guide et protège la future reine de Jehosie et d'Odirie.

Continue à m'honorer de toutes ses flatteries Dia, cela ne fera que servir mes intérêts.

— Enchanté, je suis impressionné. Dit-il en m'embrassant le dos de la main.

— C'est un plaisir. Je réponds avec un grand sourire.

Il nous salue puis s'éloigne de nous. Dia est toute excitée, à tel point qu'elle ne peut pas tenir en place, je ne l'avais jamais vu montrer autant d'enthousiasme envers quelqu'un.

— C'est lui dont je parlais ce matin, nous avons prévu de nous retrouver pendant la fête de ce soir. Tout doit être parfait parce que j'espère bien qu'il m'embrassera !

— Bonne chance. Lui dis-je sans vraiment l'écouter, perdue dans mes pensées.

Je retourne vers le château, j'entre dans la salle du trône pour y trouver Isaac avec quelques sujets qui détaillent mon accoutrement. Je monte d'un pas décidé les marches qui nous séparent et me plante devant lui. Ce dernier me scrute d'un œil intrigué puis sans me quitter du regard, il ordonne aux gens présents de nous laisser.

— Si c'est pour votre robe, vous devriez aller voir votre couturière et pas moi. Se moque-t-il prenant un air supérieur qui ne lui va pas du tout.

— Je voulais vous dire merci.

La Vipère et le roi : L'ombre (Tome I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant