Eliana
Après avoir remis en place les idées de ma sœur, je retourne à mes appartements pour me changer, Atlas doit se rendre au village et j'ai réussi à le convaincre de m'emmener avec lui. Je suis tellement impatiente de revoir l'animation d'un hameau. Depuis que nous sommes arrivées à la cour d'Odirie, je n'ai pu m'y rendre qu'une seule et unique fois accompagnée de Léo mais nous n'y sommes pas restés longtemps, limité à une présentation en coup de vent. Cassiopée m'avait quand même réprimandé en me disant que nous n'étions plus en Jéhosie, que les choses avaient changées pour elle, que je ne pouvais plus faire ce que je voulais.
Sans blague... je l'avais bien remarqué que je n'étais plus libre de mes actions.
Je tresse ma chevelure pour ne pas qu'elle me dérange puis j'enfile une jupe vert kaki avec une chemise couleur crème que je rentre à l'intérieur. Je passe un veston sans manche en cuir brun avec le corsage sur le devant, par-dessus ma chemise. Je finis par une paire de bottes brunes et une cape de la même couleur. Je ne mets aucun bijou afin de passer le plus inaperçu possible, de me fondre dans la masse.
Je rejoins Atlas devant les grandes portes du château, trépignant déjà d'impatience pendant que nous marchons jusqu'au village. Je ne peux m'empêcher de sautiller en arrivant face l'arche en pierre, nous indiquant l'entrée du village de Vieri. J'ai les yeux brillants de voir toute cette vie, les marchands qui crient leurs prix et vantent la qualité de leur produits, les gens qui rient et discutent dans une insouciance rassurante.
Nous zigzaguons entre les étalages ainsi que les villageois, il y a beaucoup trop de choses en vente ici, j'aimerais tout voir, tout observer et peut-être tout acheter aussi.
Mon regard est attiré par un étalage avec de magnifiques bijoux ornés de pierres. Je me penche dessus, une bague incroyable me saute immédiatement aux yeux. Elle est argentée, une pierre noire en son milieu entourée de deux serpents et de petites fleurs en relief, gravées dans l'acier. Une dame s'approche de moi en souriant.
— C'est votre œuvre ? je demande étonnée.
Elle hoche la tête puis prend la bague que je regardais entre ses doigts.
— Essayez-la. Me dit-elle.
Elle attrape ma main droite dans la sienne et passe la bague sur mon index. Elle est d'une beauté indescriptible, élégante, légère, discrète mais un peu grande pour mon fin doigt.
— Je peux prendre la mesure de votre doigt et la rétrécir, si elle vous plait. M'explique la femme.
— Vraiment ? Est-ce que vous pouvez la graver également ?
— Bien sûr, je peux y graver vos initiales.
Je lui indique à voix basse comme si je craignais que quelqu'un puisse me connaître ici. Elle mesure la taille du tour de mon index avec un ruban sur lequel elle place un repère puis inscrit toutes les informations dont elle a besoin avec sa plume sur un bout de papier. Elle pose la bague dans une boite, avec le papier. Elle finit par m'indiquer de revenir dans une bonne heure. J'attrape une poignée de pièce dans ma bourse et lui mets dans les mains.
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La Vipère et le roi : L'ombre (Tome I )
Roman d'amour« Le pouvoir ou les sentiments ? Le cœur ou la raison ? Lequel gagnera la bataille qui se joue en moi ? » Têtue. Effrontée. Courageuse. Ambitieuse. Ce ne sont là que de simples mots utilisés pour décrire Eliana Valiente. Au cœur des six royaumes...