Chapitre 16 (2) : Impossible.

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Eliana

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Eliana

Lorsque j'ouvre les yeux, je suis couchée sur le sol. Je me souviens,  la douleur trop intense m'a fait perdre connaissance. Je me redresse,  assise sur le sol, j'entends que l'on frappe à ma porte. J'invite  faiblement la personne à entrer, Olivia apparait dans la pièce.  Lorsqu'elle me voit ainsi, elle accourt directement et s'accroupit à  côté de moi.

— Eliana ! Que se passe-t-il ?

— Va chercher Cyllas. je demande à bout de souffle.

Olivia

Je m'exécute, sans réfléchir, je cours jusqu'à l'infirmerie où doit forcément se trouver Cyllas.
Je  crie, plus fort que je ne l'espérais, son prénom, il passe sa tête par  la porte de sa réserve, m'observe incrédule, attendant certainement que  je m'explique sur cette arrivée en grande pompe.

— Je ... C'est Eliana ! Elle... je crois qu'elle a besoin de vous. Je tente d'expliquer secouée par la panique.

— Que s'est-il passé ? Demande-t-il bien trop calmement à mon goût.

— Je ... Cyllas ! Je n'en sais rien ! Bougez-vous ! Je lui crie pour qu'il comprenne l'urgence.

Il  lève les sourcils surpris de me voir m'emporter certainement pour la  première fois, je m'excuserai plus tard. Mon amie a besoin d'aide, s'il  faut, je le traînerai par les pieds pour l'amener jusqu'à elle.

Il  passe devant moi et se dirige à grandes enjambées vers la chambre  d'Eliana. Je tente de le rattraper mais mes pas sont entravés pas mes  talons ... foutus escarpins ! Je me contente de le suivre du plus près  que je le peux, rongée par l'inquiétude.

Nous entrons sans nous  annoncer dans la chambre de mon amie, qui, entre-temps, s'est assise sur  le bord de son lit. D'un geste, sans dire un seul mot, elle me demande  de venir près d'elle.

— J'ai besoin ... que tu délaces... mon corset. Murmure-t-elle difficilement, faisant des pauses pour reprendre son souffle.

Je  m'installe derrière elle, sur le bord du lit et défais prudemment les  lacets de son corset. Quand je tire sur les deux côtés du corset pour le  desserrer, sa peau se couvre de chair de poule. C'est là que mes yeux  tombent sur l'énorme marque bleue noire qui couvre une partie de son  dos. Je retiens un cri d'horreur en plaquant ma main sur ma bouche. Je  tourne la tête vers Cyllas, je n'ai pas besoin de parler, il s'approche  et son regard se durcit face à l'ecchymose qui s'étale sur la peau fine  et dorée d'Eliana.

Cyllas l'examine, passe ses doigts sur son dos, arrachant, à mon amie, des gémissements de douleur à chaque pression.

— Nous allons devoir aller à l'infirmerie, vous auriez peut-être souhaité  plus de discrétion mais j'ai besoin de mon matériel. Déclare Cyllas.

La Vipère et le roi : L'ombre (Tome I )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant