Chapitre 7 / La taupe

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COLE
2:00

La soirée était d'un ennui mortel, comme à son habitude. Les conversations mondaines, les rires forcés, et la musique trop forte formaient un brouhaha assourdissant. Pourtant, il y avait une différence ce soir :

Hope.

Dès qu'elle était apparue, elle avait capté mon attention. Je ne pouvais m'empêcher de l'analyser, de la scruter. Ce n'était pas son travail que j'évaluais en tant que patron, mais elle, son aura. Elle avait ce quelque chose d'insaisissable qui m'intriguait profondément.

Hope se déplaçait avec une grâce presque irréelle, ses gestes étaient fluides et précis. Elle semblait glisser entre les invités, son sourire lumineux mais ses yeux toujours ailleurs, comme s'ils cherchaient quelque chose. Ses longs cheveux blond encadraient un visage à la beauté mystérieuse, une beauté que je ne pouvais définir. Il y avait une intensité, une profondeur dans son regard qui me perturbait.

Quand James lui annonça qu'il était l'heure de sa pause, elle hocha la tête et se dirigea vers la porte de service. Elle ne prêta aucune attention à la pluie torrentielle qui s'abattait à l'extérieur. Comme attiré par une force invisible, je me retrouvai à la suivre, un parapluie à la main. Le son assourdissant de la musique couvrait mes pas, rendant ma présence indétectable.

Je restai à une distance respectable, mes yeux ne la quittant pas un instant. Dans le couloir qui menait à la sortie, je remarquai des hommes la fixer, leurs regards se faisaient insidieux et dévorants. Ils la dévisageaient comme des prédateurs face à une proie vulnérable. La colère monta en moi, ma mâchoire se crispa, mes poings se serrèrent.

Lorsque je sortis enfin à l'extérieur, l'air froid et humide me frappa, mais je ne m'en souciai pas. Je la vis au loin, à peine visible sous la pluie battante, discutant au téléphone. Les gouttes glacées ruisselaient sur son visage sans qu'elle ne semble y prêter attention. Ses cheveux mouillés collaient à sa peau, ajoutant à son allure une touche de désinvolture élégante. Malgré la froideur et l'humidité, elle restait étrangement attirante, comme si rien ne pouvait la troubler. Son indifférence face aux éléments la rendait encore plus fascinante.

Alors que je me tenais là, sous la pluie battante, tenant le parapluie au-dessus de cette fille, je ne pouvais m'empêcher de ressentir un mélange d'irritation et de curiosité. Mon regard se fixait sur elle, scrutant ses traits alors qu'elle me remerciait timidement.

Ses cheveux dégoulinaient d'eau, ajoutant à son aspect désordonné une touche de vulnérabilité que je trouvais étrangement attirante. Une goutte d'eau tomba sur son nez, la faisant frissonner, et je ne pus m'empêcher de remarquer son léger sursaut.

Dans cet instant, alors que nos visages étaient si proches l'un de l'autre, je me demandai ce qu'elle ressentait. Peut-être était-elle aussi troublée que moi par cette proximité inattendue, par cet échange silencieux sous la pluie. Une part de moi espérait que oui, tandis qu'une autre part refusait que je sois troublé, il ne fallait pas que je craque pour cette fille.

Mais putain tu es magnifique Hope !

— Ta pause est terminée, lâchai-je en la regardant.

Elle répondit d'un simple acquiescement, ce qui m'arrangeait parfaitement. Je n'avais aucune envie d'engager une discussion plus approfondie, surtout dans le contexte professionnel dans lequel nous nous trouvions tous les deux. Il était clair pour moi que je ne voulais pas que les choses prennent une tournure ambiguë entre nous, même pour un bref instant.

La dernière chose que je voulais était d'avoir des sentiments pour cette femme que je ne connaissais pas. Donc, son acquiescement sans plus de discussion était exactement ce que je recherchais, me permettant de poursuivre mes tâches sans distraction ni complication inutile.

The Call of Hope T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant