The Call of Hope T1

Chapitre 36 / Sous Haute Surveillance

HOPE

J'étais de nouveau chez Cole. Après ce qu'il s'était passé à la boîte de nuit, il avait finalement décidé de me ramener chez lui. C'était plus prudent. Il avait insisté, jouant sur le fait que sa maison était plus sécurisée, et après tout ce que nous venions de traverser, je n'avais pas eu la force de protester.

Allongée dans le lit de la chambre où j'avais logé de nombreuses fois, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. Mes pensées me jouaient des tours, revenant encore et encore à la confrontation terrifiante de la soirée.

Je l'entendais depuis 10 minutes en bas de chez lui. Cole faisait les cent pas dans le salon, ses pas lourds résonnant à travers le plancher.

Parfois, le bruit d'une bouteille s'ouvrait, puis le tintement d'un verre. Je savais qu'il buvait, essayant sans doute d'apaiser ses propres démons. Je me tournais encore et encore dans mon lit sans arriver à dormir.

Je finis par me lever, incapable de rester allongée plus longtemps. En sortant discrètement de la chambre, je descendis les escaliers. J'atteignis le salon, où la lumière tamisée révélait Cole, assis sur le canapé, une bouteille de whisky à moitié vide posée sur la table basse devant lui.

Des hommes étaient autour de la table se trouvant devant lui, ils me dévisageaient tous, un par un.

Cole leva les yeux vers moi, son regard sombre et fatigué.

— Hope, tu devrais être en train de dormir, dit-il, une tension palpable dans la voix.

— Je n'y arrive pas, répondis-je en m'approchant.

Il me regardait de haut en bas, son regard perçant me faisant frissonner de tout mon corps. Chaque fois que ses yeux parcouraient celui-ci, je sentais une vague de chaleur monter en moi. C'est alors que je baissais la tête pour, à mon tour, admirer ma tenue.

Ma nuisette légère, en satin noir, contrastait fortement avec l'ambiance froide de la pièce. Mes bras nus se couvraient de chair de poule, non seulement à cause de la fraîcheur de la pièce, mais aussi sous l'effet des regards insistants qui pesaient sur moi.

Je tentai de croiser les bras devant ma poitrine pour me couvrir un peu plus, mais cela ne faisait qu'attirer davantage l'attention sur moi.

Les murmures et les chuchotements commencèrent à se faire entendre parmi eux, et je pouvais sentir leurs yeux scruter chaque mouvement que je faisais.

Cole s'approcha de moi rapidement, ses yeux brûlant d'une colère contenue. Avant que je puisse comprendre ce qui se passait, il me prit par-dessus son épaule d'un mouvement fluide, me soulevant comme si je ne pesais rien. Sa main ferme maintenait le bas de ma nuisette en place, m'épargnant une nouvelle vague d'embarras devant ces inconnus.

Mon cœur battait la chamade, non seulement à cause de la situation incongrue, mais aussi à cause de la proximité soudaine et intense avec Cole. Le contact de son bras sur mes jambes nues envoyait des frissons le long de ma colonne vertébrale.

Sans un mot, il quitta la pièce pleine d'hommes et marcha rapidement jusqu'à ma chambre, la porte se refermant brusquement derrière nous. Une fois à l'intérieur, il me jeta sur le lit, me permettant d'atterrir et de rebondir légèrement sur le matelas, mon souffle court et mes pensées confuses.

Je levai les yeux vers lui, cherchant des réponses dans son regard intense. Il se tenait là, dominant la pièce par sa présence imposante, son regard sombre fixé sur moi.

— Qu'est-ce que tu fais, Cole ? Murmurai-je, ma voix tremblante malgré moi.

— Qu'est-ce que je fais ? Gronda-t-il. Je te protège, Hope. Ces types n'avaient pas le droit de te regarder comme ça.