ＴＯＭＥ Ｉ𓅨 𓆪𓆩 𓆪 𓆩 𓆪 𓆩 𓆪
Le destin ne laisse rien au hasard. Tout semble calculé, prêt à précipiter quiconque au fond du gouffre.
Un drame s'est produit. Mais comment tout cela s'est-il déroulé ?
Le groupe de jeunes m...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Un mois et trois jours plus tard, 13 septembre, quelques part non loin de New York. Début de la soirée.
— Bon alors, tu es prête ? me demanda le brun, penché au-dessus du rebord du toit, sur un immeuble au-dessus d'un pont.
— Ouais, soufflai-je, amère, alors que la fraîcheur de la nuit pesait sur moi.
L'été me manquait, les nuits n'étaient plus chaudes. Nous étions en septembre.
Un mois.
Un mois s'était écoulé depuis le départ non prévu de Peter. Ce mois avait été d'une lenteur extrême ; je devais dire que j'étais tombée dans un profond ennui.
L'ennui était mon pire ennemi pour la déprime, c'était maintenant que je m'en rendais compte : je ne m'étais pas ennuyée pendant les mois entiers lorsque Peter vivait chez moi. Même au début, lorsque je le détestais, il avait toujours réussi à m'amuser avec ses airs ou à m'irriter, mais cela m'occupait tout de même.
La vie avait repris son cours normalement ; nous enchaînions les missions, Jack était souvent porté disparu, et ce qui me tracassait le plus était Peter. Je ne savais même pas s'il était mort ou vivant. L'imaginer sans vie me serrait la gorge. Nous ne savions plus rien de lui : s'il était rentré chez lui, avec son père ou sans lui, si aucun réseau ne l'avait attrapé ou tué, rien. Jack refusait de nous dire quoi que ce soit, ou ne savait rien.
Le pire dans tout ça, c'était que je venais juste de terminer ma semaine de règles, c'était bien le pire moment du mois pour être déprimée. Puisque je n'avais pas le droit au café.
— Oh, je te parle, s'agaça Tony, qui me regardait alors que je n'écoutais rien.
— Pardon, je suis un peu perdue, soufflai-je sous ma fatigue, qui augmentait chaque jour.
Je perdais mes forces.
Je doublais, triplais la caféine.
Comme avant.
— Je comprends, allez, sis, finissons-en, qu'on puisse partir d'ici.
Je hochai la tête. Comme si mon corps entier était contre moi, mon cerveau se mettait aussi dans la partie. Car il me rappela sans cesse ma mission en duo avec Tony, où j'avais bien sûr rencontré Peter.
Je ne comprenais pas pourquoi je pensais autant à lui. Sa situation ne faisait que m'inquiéter, et je me préparais sans cesse après chaque retour de Jack, au cas où il nous annoncerait une mauvaise nouvelle, comme son décès ou son enlèvement.
