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Je sentais mon pouls s'accélérer, submergé par une montée d'adrénaline

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Je sentais mon pouls s'accélérer, submergé par une montée d'adrénaline. Une atmosphère sinistre enveloppait notre entourage, éveillant un mutuel échange de regards chargés de défiance. Ni eux ni moi n'avions fléchi, figés dans notre mutisme, nous observant avec une tension palpable, ignorant qui oserait dégainer en premier.

Je savais que Henry ne m'avait jamais totalement oubliée, poursuivant inlassablement sa quête ou peut-être il était déjà en train de me surveiller. Ses acolytes me reconnaissaient, et leur hostilité sur moi était évidente, cela ne sentait pas bon.

Le second homme murmura quelque chose à son complice, dont le regard restait ancré dans le mien. Une fois terminé, l'inconnu esquissa un rictus feint. J'ignorais le contenu de leur échange, mais rien de bon ne semblait en découler.

Je me tournai vers Peter, absorbé par les paroles de son compagnon tout en sirotant son IceTea. Surpris par le sentiment d'être observé, il se tourna vers moi, perplexe. Ses yeux plongèrent dans les miens, captant ma détresse.

— Raven, ça va ?

Je n'étais pas sûre. Je n'avais pas ressenti un stress direct, mais l'idée de sa présence, celle de Henry, suffisait à me troubler.

Si aujourd'hui devait marquer notre première rencontre en onze ans, pas dans un cauchemar, mais dans la réalité... Rien que d'envisager cet homme me fit frissonner, et Peter le remarqua instantanément, son regard empreint d'inquiétude, le silence s'installant dans le bar.

— On... on doit partir, bredouillai-je.

— Hein ? Que veux-tu dire ?

Je n'osais articuler, craignant d'éveiller l'attention des hommes au fond du bar. Un bref coup d'œil suffit à confirmer qu'ils nous observaient toujours. Je plongeai mon regard dans celui de Peter.

— Il faut qu'on s'en aille, maintenant.

— Tu ne voulais pas qu'on te raccompagne ? demanda le barman.

— Si, mais... à quelle heure finis-tu ton service ?

— À... vingt-trois heures. C'est trop tard ?

Je me mordis la lèvre, submergée par le stress. Oui, bien trop tard. Je sentais que je risquais de m'évanouir si je ne quittais pas cet endroit.

Peter le remarqua et annonça à son ami que nous allions faire un tour pendant quelques minutes. Il posa une main sur le bas de mon dos, me guidant vers la sortie. Je n'osais pas regarder les deux individus, mais je remarquai qu'ils n'avaient pas bronché d'un pouce.

C'était étrange, je me sentais mal.

Et j'étais certaine que cela était à cause de sa présence.

Une fois dehors, je chancelai contre le mur, haletante. Peter me fixa, perplexe, ne comprenant pas.

POISONOUS  (T1/T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant