17 | Fraicheur

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— Tu veux un autre café ? me demanda Peter d'un air neutre

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— Tu veux un autre café ? me demanda Peter d'un air neutre.

— Sans façon, répondis-je, repensant au café poivreux.

Je ne faisais que le scruter, cherchant une infime entaille, mais il n'y en avait aucune, excepté son imposant pansement qui dominait son visage à sa mâchoire ainsi qu'un bandage à la main, dû au coup dans mon mur. Je cherchais le moindre indice prouvant qu'il s'était introduit. En débardeur, aucune entaille n'apparaissait sur lui. Cela aurait dû me rassurer, mais au contraire, cela a ravivé mes soupçons. Si ce n'était pas lui, qui était-ce ?

Je suis tellement parano...

— Bon... Je crois que j'ai compris. Ça partait donc d'un... bon sens, conclut Tony.

— Ouais, soufflai-je, captivée par le liquide dans ma tasse.

Ce matin, Tony était arrivé tôt, ayant reçu mon message, il s'était inquiété. Après notre dispute dans la voiture de la veille, il eut dû penser à une catastrophe.

Je n'avais pas trouvé le courage de lui expliquer ma paranoïa, alors j'avais argumenté sur la crise de Peter, finissant par dire que je l'avais blessé avec une bouteille de rhum. Tony avait pris soin de Peter, le faisant grimacer de douleur à cause de sa poigne sur ses joues. Cela aurait pu me faire rire ou m'agacer, seulement, je suis restée neutre. Je ne faisais que le dévisager. Parfois, il me lançait des regards furtifs, se sentant observé, et je n'avais pas la force de détourner le regard ; il devait me prendre pour une folle.

C'est un peu le cas.

Je rongeais mes ongles pour la énième fois depuis ce matin, confuse. Tony me lança à son tour des regards inquiets.

— Et donc, à part ça, ça va ?

Nous ne répondîmes rien, un froid ultime s'était installé entre nous. Tony pouvait le ressentir, il semblait mal à l'aise de notre silence palpable.

— OK, t'as voulu le rassurer, vous avez fini dans un lit, vous avez baisé, vous regrettez et maintenant vous êtes en froid ? lâcha Tony, innocemment, comme si cela était une évidence.

— Non ! fîmes Peter et moi en chœur.

Tony haussa les épaules, souriant de notre coordination. Je serrai ma tasse plus fort, incapable de calmer mon stress, même si tout cela restait derrière moi.

Le silence de la pièce pesait, devenant ainsi gênant. Tony se racla la gorge, attirant notre attention.

— Bon, pour demain... (Je le remerciais intérieurement de changer de sujet) c'est la FDC. Jack t'en a parlé ? Si tu es décidé à l'accompagner, soit.

La FDC, propre au Colubra. Mon cauchemar était un vrai manipulateur. Il adorait programmer des « Soirées » juste pour attirer le plus de réseau possible et de les détruire par la même occasion.

POISONOUS  (T1/T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant