39 | Le cobra noir

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— Il faut qu'on parle, me revient la voix de Jack comme un écho

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— Il faut qu'on parle, me revient la voix de Jack comme un écho.

— Rhabille-toi et viens dans le salon, s'il te plaît, acheva-t-il.

Oui, papa.

I'm scared now.

Il fit demi-tour, ne refermant pas complètement la vitre. À ce moment-là, je sortis de la piscine, saisissant une serviette qui se trouvait préalablement sur une chaise longue. Je me séchai rapidement, me rhabillant aussi vite, mais les vêtements me collaient, ce qui était désagréable. Je me précipitai à l'intérieur du salon, le cœur battant la chamade. J'avais peur que Jack nous ait vus. Je croisai son regard ; il était assis sur le canapé, faisant trembler sa jambe par anxiété, les coudes posés sur ses genoux. Mon expression changea radicalement ; il me transmettait son angoisse. Je m'approchai doucement et m'assis près de lui, le cœur battant.

— Tu... Tu vas bien ? osai-je, perplexe.

— Pas trop, non, souffla-t-il brièvement. J'étais troublé en le dévisageant, et j'entendis du bruit en haut, Peter descendait des escaliers, habillé mais les cheveux mouillés. Il s'approcha pour s'asseoir très près de moi. J'inspirai fortement, tentant de le sentir discrètement : ses cheveux ne sentaient pas le chlore, ce qui me rassurait.

— Bien, je dois vous dire quelque chose, ça ne va vraiment pas vous plaire.

— Accouche..., soufflai-je d'agacement, l'anxiété me montant dans la gorge.

— C'est Henry.

Mon cœur rata un battement, je me raidis. Les yeux de Jack rencontrèrent directement les miens, captant une réponse. Je plissai les yeux, camouflant mon angoisse devant eux.

Intérieurement, j'eus envie de m'enterrer six pieds sous terre.

Je sentis quelque chose m'effleurer le petit doigt, je baissai instinctivement les yeux : c'était le petit doigt de Peter qui effleurait le mien, tentant de me rassurer. Il savait à quel point ce sujet me mettait mal à l'aise. Par chance, nos cuisses cachaient nos mains devant Jack.

— Où veux-tu en venir ? demanda Peter d'une voix assurée.

— Le bouquet final, Peter. Tout va se jouer dans deux jours.

— Explique-toi, je t'en supplie, enchaînai-je.

—  Deux jours, c'est dans deux jours que va avoir lieu le... génocide. Tout le monde va mourir. Il faut que nous y allions, pour sauver tout le monde, il n'y a pas le choix...!

Peter et moi restâmes silencieux, pensifs. C'était donc dans deux jours que tout allait se jouer. C'était si précipité...

Et c'était donc dans deux jours que j'allais revoir mon pire cauchemar, depuis onze années d'absence.

POISONOUS  (T1/T2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant