— Raven.
Je ne me retournai point, ignorant une nouvelle fois, j'étais fatiguée de faire sans cesse le même cauchemar, je voulais qu'il me laisse tranquille une bonne fois pour toute.— Raven.
Soudain, je fus entraînée dans une autre dimension, entravée à une chaise. Je me démenai avec vigueur, cherchant désespérément à me libérer. L'homme que je redoutais le plus s'approcha de moi, enserrant ma mâchoire de ses mains, m'infligeant une douleur insupportable.
— Raven... pourquoi t'es-tu échappée de chez moi... moi qui t'ai élevée comme ma fille...
Des larmes perlèrent naturellement sur mes joues. Il répétait sans cesse les mêmes phrases.
Non, sois courageuse, tu es forte.
Non, tu es faible.
— C'est une grave erreur, Raven...
— Non...
Je baissai les yeux et aperçus un gigantesque serpent d'un noir foncé et uni, glisser sur le sol ébène, tout était plongé dans l'obscurité ici. Le colosse reptilien d'au moins quatre mètres s'approcha dangereusement de moi, grimpant sur la chaise puis glissant sur mes cuisses.
— S'il te plaît, murmurai-je.
— Chut... Si tu parles trop fort, il va t'attaquer...
— Non...Arrête de répéter ça, bordel.
Le colosse cracha son venin, se dressant devant moi avec une majesté presque digne d'un cobra, ouvrant grand sa gueule, prêt à me dévorer.
— Adieu, Raven!
Je poussai un cri déchirant.
— Ah!
Mon élan fut brusquement interrompu, ramenant à moi cette rude réalité. De la sueur perlait sur mon front, et je remarquais que mes draps étaient humides.
Un soupir s'échappa de mes lèvres alors que je m'enveloppais dans la chaleur de mon lit. L'air me semblait étrangement lourd. Sous les faibles lueurs du soleil, je regrettai ma baie vitrée.
Je me roulai au bord et étirai mon bras hors du lit, cherchant mon téléphone, je vérifiai l'heure : il était huit heures.
Le pire était que je savais pertinemment la raison pour laquelle j'avais rêvé de lui. Tout ceci était le résultat du petit serpent noir d'hier, qui m'avait en moi rappeler mon pire cauchemar. Le châtain avait affirmé qu'il s'agissait d'une vipère noire, je me demandais si elle aussi était atteinte de mélanisme. Les serpents noirs avaient souvent quelques taches, un noir complet et uni était bien rare.
Je me levai laborieusement, massant mon crâne puis quittai ma chambre en déambulant à l'étage. Me dirigeant vers les escaliers, je les descendis quand quelque chose attira mon attention.
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POISONOUS (T1/T2)
Roman d'amourTOME I𓅨 𓆪𓆩 𓆪 𓆩 𓆪 𓆩 𓆪 Le destin ne laisse rien au hasard. Tout semble calculé, prêt à précipiter quiconque au fond du gouffre. Un drame s'est produit. Mais comment tout cela s'est-il déroulé ? Le groupe de jeunes m...