Tous les jours, nous rencontrons des personnes qui nous laissent totalement indifférents et un jour nous rencontrons celle qui change notre vie... Une rencontre qui chamboule tout, parce que c'est ainsi que la vie est faite : on se retrouve à un cer...
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Charles Leclerc. | Monaco. Vendredi 05 Juillet 2024. |
Capuche sur la tête, je sors de l'hospitalité accompagné par Joris pour arpenter les allées du paddock jusqu'au parking sous une météo anglaise n'est pas des plus clémentes et je ne parle même pas du vent. Ce matin, il était affiché à peine quinze degrés sur le compteur de la voiture. On est loin des trente degrés qui couvrent la principauté en ce moment et ça a le don d'assombrir mon moral déjà très attaqué par les deux premières séances d'essais du weekend.
Avec une première séance à la huitième place et une deuxième à la cinquième, je ne peux pas dire que ça ait été journée fantastique. Ce n'est pas mauvais mais ce n'est pas bon non plus. Objectivement, Max non plus n'est jamais trop performant pendant les séances d'essais mais il finit toujours par s'envoler pendant les qualifications parce qu'il n'a pas le problème que nous avons. Chez nous, il y a un vrai problème avec la voiture et cette semaine n'a presque servi à rien. Les séances de simulateurs n'étaient pas mauvaises mais ça fait trop de course que ça dur, trop de courses qu'on se retrouve sans podium. Il y a toujours une raison différente pour laquelle ça ne va pas et cela rend vraiment plus difficile l'analyse et le saut en avant qu'on aimerait faire pour nous permettre d'arriver à la hauteur des Red bull ou McLaren.
Je ne remet pas en cause l'écurie mais je pense que c'est un vrai travail général mais il n'a pour l'instant pas porter ses fruits et ça commence sérieusement à ruiner mon moral. J'en viens juste à espérer que la trêve arrive au plus vite pour que je puisse souffler et m'évader parce que oui, j'en suis quand même arrivé là.
Moi - Tu veux conduire, je demande à mon meilleur ami en arrivant à la voiture. J'ai pas vraiment envie, là. Joris - T'as juste pas envie de rouler à gauche, avoues ? Moi - Je te laisse l'opportunité de conduire, sois heureux ! Joris - Ok, il rit. Fais ta princess passenger si tu veux, je vais conduire !
Il me prend les clés des mains et passe côté pilote pendant que je passe du côté passager. Il est dix-huit heures et il me tarde d'être enfin à l'hôtel pour attendre qui devrait arriver d'ici peu. Peut-être même qu'elle a déjà atterri mais mon téléphone est à plat et j'ai laissé mon chargeur à l'hôtel.
Après quelques minutes difficiles pour sortir du circuit et des kilomètres supplémentaires, il se gare sur le parking privé de l'hôtel et je ne perd pas une seconde pour m'engouffrer dans le hall aux côtés de Joris qui, en passant devant l'accueil pour arriver au niveau des portes de l'ascenseur, s'arrête net sur un point qu'il fixe.
Joris - C'est pas Nora, là-bas ?
Je lève la tête vers l'endroit qu'il pointe et il y a beau y a voir un peu de monde dans le hall, je pourrais la reconnaître entre mille. Elle est là, dos à moi, et semble discuter avec la réceptionniste.
