Quarante-six. | 2

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Nora Wilson

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Nora Wilson.
| Singapour. Lundi 16 Septembre 2024. |

C'est au moment précis où j'entends le steward nous informer dans le haut-parleur que l'avion va bientôt commencer sa descente vers Singapour que je me réveille en sursaut. J'écarquille les yeux en grimaçant. Je ne sais pas combien de temps je me suis assoupi mais certainement pas encore assez, trop occupé à faire des aller-retour aux toilettes pour me vider la vessie comme je fais tout le temps depuis que j'ai une petite myrtille qui commence à prendre ses aises dans son palace, comme le dis si bien son père.

De l'autre côté de l'allée, Marta et Riccardo semblent tous les deux être en train de terminer le film qu'ils ont commencés il y a deux heures pendant que ma belle-mère m'adresse un de ses sourires chaleureux dont elle a le secret. Celui qui me fait me sentir à ma place dans cette famille et qui a le don de me rassurer alors que je me sens particulièrement angoissée depuis que nous avons décollé.

J'ai décidé de rejoindre Charles avec Pascale, Marta et Riccardo à Singapour mais j'ai organisé tout ça avec eux et Joris sans qu'il ne le sache et je me sens tellement nerveuse à l'idée de le revoir, comme si c'était la première fois. C'est bizarre, non ? Tous semble aller mieux mais c'est... c'est étrange. C'est comme si un nuage se trouvait au-dessus de nous depuis des jours et qu'il ne s'évaporait pas. Comme si nous avions une épée de Damoclès au dessus de la tête et je ne sais pas vraiment comment réagir par rapport à ça. J'ai vraiment l'esprit trop embrouillé pour avoir les idées claires.

L'avion atterri avec dix minutes d'avance et à mon sens, c'est suffisamment exceptionnel pour le notifier. Les passagers commencent à se lever, à récupérer leurs affaires dans les compartiments à bagages mais je ne les imite pas. Je n'ai jamais compris pourquoi les gens se ruaient automatiquement dans l'allée en restant debout un temps fou avant que les portes ne s'ouvrent. Personnellement, je préfère patienter tranquillement à mon siège et attendre que l'allée se libère pour pouvoir enfin attraper mes affaires dans le compartiments au-dessus, avec l'aide de Riccardo qui se trouve être quand même bien plus grand que nous trois, il faut l'avouer.

Moi - Merci, je souris en récupérant mon sac.
Riccardo - Je voudrais pas m'attirer les foudres de Charles si jamais tu te retrouvais assommée avant notre arrivée à l'hôtel.
Moi - Super élégant de ta part, je lance ironiquement. Marta a vraiment de la chance !

On rigole alors que je récupère mon cabas qu'il me tend. J'imite ensuite ma belle-mère qui s'aventure dans l'allée pour sortir de l'avion. Heureusement pour nous, nous sommes sous une passerelle couverte mais nous pouvons d'ores et déjà voir à quel point le temps est maussade. Il ne fait vraiment pas beau, à mon grand désespoir.

En entrant dans le van vingt minutes plus tard, je prend le temps de rallumant mon téléphone et il n'y a pas à dire, ça va quand même beaucoup mieux depuis que j'ai décidé de désactiver les notifications de mes réseaux sociaux. Je n'appréhende plus de regarder mon téléphone, ça ne m'affecte plus autant et je me sens beaucoup plus apaisée par rapport à ça.

LOVE IN RED // Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant