Trente-sept. | 2

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Charles Leclerc

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Charles Leclerc.
| Monaco. Dimanche 25 Août 2024. |

Mon retour ne s'est pas passé comme prévu. Je pensais pouvoir rentrer simplement chez moi et retrouver ma brune mais au lieu de ça, j'ai dû l'emmener à l'hôpital parce que je l'ai retrouvé tordu de douleur dans notre lit et depuis, j'arpente le couloir de cet hôpital de long en large. Je crois que j'y connais chacun des recoins et chacun des moindres défauts qu'il y a sur ses murs. Je suis ici depuis plus de trois heures et ça me parait juste interminable. C'est un cauchemar. J'ai tenté d'appeler ma mère, j'ai tenté d'appeler tous le monde mais personne ne me répond. Je suis seul. Je suis complètement seul dans cet hôpital aux allures de film d'horreur.

Au loin, la silhouette d'un médecin se dessine sous mes yeux et rien qu'en le regardant s'approcher, je me sens affreusement mal. Ces sabots blancs claquent sur le sol pour arriver jusqu'à moi et lorsqu'il s'arrête, je n'ai pas besoin qu'il prononce à mot pour comprendre ce qu'il s'apprête à me dire et pourtant, il se lance avec une froideur qui me glace le sang.

Le médecin - Nous avons fait ce qu'on pu mais il était déjà trop tard.
Moi - Qu... quoi ?
Le médecin - Nous n'avons rien pu faire pour votre fille, monsieur... Nous sommes désolés.

Tout s'écroule autour de moi et je commence à me sentir très mal. C'est comme si le sol se dérober sous moi et je n'ai même pas la force de crier ou de faire quoi que ce soit, c'est trop. Ça ne peut pas être vrai. Ce n'est pas possible. NOOOOOON. 

... - Charles ! Charles !

Je me réveille en sursaut après avoir senti une main se poser sur mon épaule. Je me sens complètement désorienté. J'ai du mal à voir tout ce qu'il se passe autour de moi et il me fait quelques secondes pour émerger avant de constater qu'il s'agit de mon meilleur ami qui se trouve à mes côtés. C'était juste un cauchemar !

Joris - Ça va ?

J'hoche la tête en observant tout ce qu'il y a autour de moi pour tenter de retrouver un semblant de connexion à la vie autour de moi et ce n'est pas la chose la plus simple à faire après le cauchemar que je viens de faire. Je ne sais pas depuis combien de temps je dors mais nous sommes encore dans les airs, donc encore bien loin d'atterrir à la maison.

Moi - On arrive bientôt ?
Joris - Dans une demi heure, je pense...

Mon meilleur ami m'observe en se pinçant nerveusement les lèvres, tout comme Antoine et Andrea qui sont assit sur les sièges voisins. En temps normal, ils auraient certainement tous blagué sur le fait que je suis un vrai canard mais ce soir, ils se retiennent tous. Ils savent à quel point ce week-end a été particulièrement dur à vivre. J'ai tout donné alors que j'avais la tête complètement ailleurs et ça, ça n'arrive pas souvent. Quand je met les pieds dans le paddock et que je rabat ma visière, je met un point d'honneur à ce que rien d'autre que la course ne vienne chambouler mon esprit. Ce week-end, j'ai eu beaucoup plus de difficultés à faire abstraction à l'extérieur après l'événement de jeudi et aussi miraculeux qu'il soit, j'ai tout même réussi à finir sur un podium. C'était complètement inespéré et je ne sais pas par quelle force et quel miracle c'est arrivé mais finir en troisième position après un week-end comme celui-ci, je prend sans rechigner.

LOVE IN RED // Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant