Tous les jours, nous rencontrons des personnes qui nous laissent totalement indifférents et un jour nous rencontrons celle qui change notre vie... Une rencontre qui chamboule tout, parce que c'est ainsi que la vie est faite : on se retrouve à un cer...
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Charles Leclerc. | Monaco. Mercredi 11 Septembre 2024. |
Ce week-end risque d'être à la fois très étrange et très spécial. Je ne suis pas particulièrement inquiet par la course parce que c'est un circuit urbain qui me rappelle la maison. Je sais juste par expérience que décrocher une pole à Bakou n'est pas du tout synonyme de victoire pour la simple et bonne raison que je n'ai jamais gagné avec trois pôles à mon actif sur ce circuit mais je voudrais sincèrement réussir à réitérer et transmet l'essai en victoire. C'est ma préoccupation de ce weekend, en sachant d'avance que ça ne sera pas celle de tous et c'est ce qui rend les choses plus spécial. Je risque de me retrouver affublé de questions de toutes sortes et rien que pour ça, je suis bien content de ne pas avoir été choisi pour participer à la conférence de presse de jeudi. C'est au moins une de ses choses dont je suis exempté et ce n'est pas la plus mauvaise.
En attendant de savoir à quelle sauce je vais être mangé durant le week-end, je prend le temps de réunir toutes mes valises dans le couloir. Je n'ai plus qu'à attendre le coup de fil de mon meilleur ami m'indiquant qu'ils sont en bas pour que je puisse les rejoindre et là, il me reste suffisamment de temps pour profiter des derniers instants avec ma copine qui a encore élu domicile dans la cuisine pour travailler et qui m'observe de loin en esquissant un petit sourire triste.
Nora - T'es prêt ? Moi - Je vais bientôt partir, oui.
Je la vois se pincer la lèvre en observant les valises du coin de l'œil et je m'approche doucement. J'embrasse sa joue puis ses lèvres avant de l'entourer de mes deux bras par derrière.
Moi - Il est encore temps d'accepter ma proposition, tu sais ?
J'avance cette proposition doucement en tentant une dernière fois de la convaincre de me rejoindre à Singapour alors qu'au fond de moi, je sais que c'est perdu d'avance. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé à maintes reprises de la convaincre sans succès parce que même si elle ne semble pas très bien à l'idée de me voir partir, elle ne semble pas pour autant déterminée à me rejoindre alors qu'elle aurait pu prendre l'avion avec Marta, Riccardo et ma mère qui, eux, ont prévu de me retrouver là-bas pour qu'on passe la semaine ensemble.
Nora - J'ai pas mal de choses à faire, chat... Moi - Et tu n'avais pas accepté de lever un peu le pied ? Nora - Oui, sauf que mon travail ne s'arrête pas lorsque je ferme mon ordinateur en partant du bureau et tu le sais parfaitement.
Si je le sais ? Évidemment que je le sais. Elle a toujours du travail. Trop de travail. Le pire dans tout ça, c'est que même Gabriel semble le penser et je le sais parce qu'il est passé dimanche matin à l'improviste après son footing matinal. Il voulait s'assurer qu'on allait bien après la tempête médiatique qui s'est abattu sur nous et il se pourrait que j'ai profité de ce temps où ma brune était sous la douche pour en discuter avec lui. Enfin, c'est surtout venu comme ça dans la discussion. Nous parlions des dernières courses à venir, des semaines de latences qu'il y avait entre elles et c'est comme ça que j'en suis venu à lui dire que vu les circonstances, j'aurais aimé et j'aurais surtout préféré qu'elle me rejoigne à Singapour mais sa décision semble assez clair. Elle n'a pas envie de venir.
