LOVE IN RED // Charles Leclerc

Soixante.

Charles Leclerc.
| Monaco. Samedi 30 Septembre 2023. |

Un bateau, du soleil, des amis... je crois que c'était tout ce dont j'avais besoin pour finir cette semaine.

Comme souvent, nous avons mit les voiles pour la réserve de la Mala. Ce coin est magnifique mais surtout encore suffisamment préservé pour ne pas se faire épier par des photographes sans vergognes. Après le problème de cet été et les photos prisent à notre insu, c'est quelque chose que je veux éviter, surtout quand je suis sur un bateau entrain de profiter de mon temps libre avec mes amis et ma petite amie.

Il est quatorze heure et on profite juste d'un déjeuner entre ami. Tous le monde est présent, même Chiara qui est assise sur la banquette entre son père et moi. Elle est tellement contente d'avoir tout ce monde et toute cette attention autour d'elle qu'elle en est complétement surexcité et en oublie presque ses jouets. Elle passe de bras en bras, fait des câlins à tous le monde. C'est la vraie star de la journée.

... - Et si on allait à la sieste, nous ?

Comme simple réponse, Chiara fait la moue à sa mère et me tend les bras en sautillant sur ses fesses avec toute l'impatience que nous lui connaissons. Elle me regarde avec ses grands yeux et je ne peux pas résister alors sans attendre, je me baisse. Je la prend dans mes bras alors qu'elle pose ses deux petites mains de part et d'autre de mon visage en me faisant un grand sourire. Cette gamine est irrésistible, c'est un vrai petit soleil.

Riccardo - Il vient d'agrandir son fan-club, ça y est !
Moi - Ça va, je rigole. Ta fille m'adore ! Qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?
Marta - Je crois que tu vas être obligé de venir avec moi, elle sourit. Tu n'as plus le choix !
Moi - On arrive, oui !

Je me lève de la banquette en la gardant dans mes bras. Je descend dans la cabine du bateau où Riccardo à installer le lit parapluie de sa fille en arrivant pour qu'elle puisse faire sa sieste au calme et sans la chaleur encore bien persistance pour la fin de saison. Je la confie ensuite à Marta qui l'allonge sur le lit pour la préparer pendant que je m'assois sur le bord du lit en les regardant toute les deux.

Marta - Ça va avec Nora ?
Moi - Comment ça ?
Marta - Je crois que personne n'a fait attention parce que vous êtes collés ensembles mais il y a quelque chose entre vous. Une sorte de... malaise.

Je ne suis pas sûr que nous pouvons qualifier ça de malaise mais une certaine distance s'est mise entre nous, c'est vrai. Ça ne fait quelques jours que nous avons discuté et pourtant, c'est comme si tout été encore en suspens. Comme si tout allait bien en surface mais que l'abcès n'était pas totalement percé.

Moi - Je me suis comporté comme un connard.
Marta - Tu veux en parler ?

Elle s'appuie contre le meuble derrière elle pendant que Chiara joue tranquillement dans son lit parapluie et je fais de même en croisant les bras contre mon torse. Marta est une de mes meilleures amies depuis des années alors même si je me doute bien qu'elles ne seront jamais les meilleurs amies du monde par rapport à mon ex-copine, elles s'entendent très bien et c'est ce que je voulais. Je ne demande pas à qu'elles s'appellent et se voient tous les jours parce que je pense qu'elles auraient bien trop de dossiers à s'échanger sur nous et nous ne pourrions pas nous défendre. Je suis content qu'ils l'aient intégré aussi facilement dans notre groupe alors même si je me serais probablement d'avantage confié aux garçons en temps normal, c'est à Marta que je ressens le besoin de me confier sur les choses qui se sont passées cette semaine alors sans attendre, je me met à parler. Je lui raconte tout pendant dix minutes et elle m'écoute attentivement sans rien dire ni me couper jusqu'à la fin.

Moi - Et voilà, je conclu en soupirant. Je crois que tu sais tout...
Marta - Je comprend mieux, elle esquisse un sourire. Mais tu sais... Se retrouver à devoir faire un test de grossesse lorsque ce n'est pas prévu, je t'assure que ça peut te faire perdre tes moyens ! Je veux dire... La première fois que ça m'est arrivée avec Riccardo, je n'en menais pas large et il m'a fallu des jours pour pouvoir lui en parler alors imagine tout ce qui a pu se passer dans sa tête avec toi, en sachant que tu es une personnalité publique et que chacun de tes faits et gestes sont de plus en plus épiés... Les minutes qui ont précédés le résultat ont dû être terribles parce qu'elle a dû penser à toutes les conséquences que ça allait pouvoir engendrer.

Discuter avec elle me fait prendre conscience de beaucoup de choses. À aucun moment durant ses derniers jours, je ne me suis mis à sa place. Je ne me suis pas mis à sa place, je ne me suis pas demandé une seule seconde comment est-ce qu'elle avait pu vivre cette situation toute seule alors qu'elle était probablement encore plus terrifiée que n'importe qui.

Marta - Je suis ton amie, Charles. Je te soutiendrais quoi qu'il arrive mais en tant que femme, je peux t'assurer que je n'aurais jamais voulu être à sa place, elle esquisse un sourire désolé. Ce n'était peut-être pas ce que tu souhaitais entendre et je suis désolée.
Moi - Non, Non ! Je... Je suis tellement un connard, Marta.
Marta - Tu as réagi sans réfléchir, ce n'est pas tout à fait la même chose ! Ça peut tous nous arriver et je ne pense pas que ça fasse de nous des connards et des connasses pour autant, elle sourit. Et puis elle est là, c'est que tu n'es pas un si gros connard que ça !
Moi - Je t'assure que c'est pourtant le cas !
Marta - Je ne pense pas.

Elle sourit et se penche pour prendre sa fille dans ses bras. Cette dernière entoure ses bras autour du cou de sa mère qui lui embrasse tendrement la joue et cale sa tête contre son épaule avec sa peluche contre elle.

Marta - Tu sais... je suis certaine que tu feras un super papa quand ça sera le bon moment.

Comme simple réponse, je lui souris. Mes amis sont les même depuis mon enfance. Marta est venu se greffer entre temps en commençant à sortir avec Riccardo mais elle a très vite prit une très grande place. Ils ont tout vécu avec moi et ils savent à quel point j'ai envie de vivre ce genre de chose malgré ma vie à cent à l'heure.

Moi - Quand ça sera le bon moment, oui.

Une dernière fois, je caresse la joue de Chiara en souriant et m'occupe de descendre les deux stores sous la demande de mon amie qui choisi de rester auprès d'elle le temps qu'elle trouve le sommeil dans cet endroit qu'elle ne connaît pas. Je quitte la chambre pour remonter sur le ponton retrouver tous le monde. Ils sont tous assit sur les bains de soleil de la proue alors je m'assois directement sur un coin du matelas, derrière ma brune qui semble s'être lancée dans une partie de une avec Joris, Riccardo et Nico. Je regarde ça du coin de l'œil avant de m'approcher en posant simplement mon menton contre son épaule pour voir ce qu'il se passe et surtout pour voir qui de mes amis ou de ma copine est en train de mener la partie.

Nora - Ne me déconcentre pas, attend !
Moi - J'ai pas le droit de vous regarder jouer ?
Nora - Bien sûr que si mais je suis en train de gagner, elle se pince la lèvre en signe de concentration. C'est super sérieux !

J'embrasse délicatement son épaule en riant avant qu'elle ne tourne la tête vers moi en souriant et c'est tout ce que je veux voir. Je veux voir ses fossettes se creuser lorsqu'elle sourit, je veux plus de larmes parce que le peu qu'il y a pu avoir ses derniers jours, c'est déjà trop.

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Bonjouur !

Petit chapitre pour ce week-end.
J'espère qu'il vous a plus, j'attend vos avis avec impatience pour poster la suite !

Prenez soin de vous.
Léna ♥️