Quarante. | 2

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 Charles Leclerc

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Charles Leclerc.
| Monza. Dimanche 01 Septembre 2024. |

En me réveillant ce matin, je crois que je ne m'imaginais pas vivre une telle journée. Même dans mes rêves les plus fous, je crois que je n'aurais jamais pu imaginer vivre ses deux victoires si importantes pour moi à quelques semaines d'intervalles. Je ne pensais surtout pas que gagner une seconde fois sur les terres de la Scuderia me rendrait aussi heureux et pourtant, j'ai ressentis exactement les mêmes émotions qu'il y a cinq ans en franchissant la ligne d'arrivée si ce n'est plus. C'était une sensation incroyable de voir tous ces gens de là-haut en train de chanter avec entrain l'hymne nationale italienne en se réjouissant de notre victoire. J'étais encore une fois extrêmement fier de leur apporter cette joie mais c'était surtout hyper fier que toute ma famille ait pu vivre ça avec moi.

Je n'ai pas encore vraiment atterri depuis toute à l'heure. Je me sens encore sur mon nuage et j'ai tellement mal aux zygomatiques que je crois même pouvoir dire que je ne me suis pas arrêté de sourire depuis que j'ai quitté le podium pour répondre aux interviews et rejoindre enfin ma famille pour un dîner au restaurant à l'hôtel avant que mon beau-père ne s'envole pour Londres et que nous reprenons la route de nuit pour rentrer à la maison. C'est fantastique d'être réuni ensemble et je me sens vraiment privilégié de pouvoir partager ça avec eux, même si Gabriel vient de se lancer dans un débat houleux avec sa femme concernant la recette des pâtes au saumon. Sacré débat mais surtout, énorme sacrilège pour l'italienne qui vient de voir son mari ajouter du parmesan dans son assiette de pâtes.

Livia - Mio dio, Gab ! On ne met pas de fromage dans une assiette de pâtes aux fruits de mer !
Gabriel - C'est pas des fruits de mer, c'est du poisson.
Nora - Et c'est la même chose, ma brune grimace sous les rires des autres. Tu viens de commettre un crime sur une terre italienne.
Gabriel - Tout de suite les grands mots, il lève les yeux au ciel. Je ne sais même pas pourquoi je me lance dans un débat comme ça avec vous parce que je sais que je n'aurai jamais raison, de toute façon !
Livia - Tout ça parce que tu as tord !
Gabriel - Je fais encore ce que je veux avec mes pâtes, il soupire bruyamment. Il me tarde vraiment que mon neveu arrive pour qu'on soit enfin en supériorité et que nous, les hommes de cette table, ayons enfin raison !

Techniquement, Livia a raison mais je ne le dirai pas au risque de rajouter une étincelle à ce débat déjà bien animé. En fait, je ne sais pas comment nous en sommes arrivé là mais les trouve surtout assez drôle ensemble et je reste silencieux pendant qu'ils sont désormais entrain de débattre sur le sexe de notre enfant. Arthur et Lorenzo s'en mêle aussi alors que je vois ma brune se pincer les lèvres en me lançant un petit regard rieur. Je lui adresse un clin d'œil en articulant silencieusement un simple « dis-leur » pour qu'elle comprenne qu'elle peut leur annoncer le sexe de notre bébé qui risque bien de briser des rêves si j'en crois l'enthousiasme de mon beau-frère à l'idée d'avoir un petit neveu.

LOVE IN RED // Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant