Tous les jours, nous rencontrons des personnes qui nous laissent totalement indifférents et un jour nous rencontrons celle qui change notre vie... Une rencontre qui chamboule tout, parce que c'est ainsi que la vie est faite : on se retrouve à un cer...
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Nora Wilson. | Monaco. Jeudi 22 Août 2024. |
C'est un cauchemar. Tout est un cauchemar. Le temps s'est arrêté depuis que j'ai mit un pied dans cet hôpital et dans cette chambre qui me semble tellement lugubre. Les allées et venues des infirmières toutes plus silencieuses les unes des autres qui viennent me prendre mes constantes et une prise de sang me laissent à chaque fois sans réponse et ne font qu'augmenter mon angoisse déjà bien présente. En fait, je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi on me fait tout ça alors que je veux juste qu'on m'examine moi et mon bébé.
... - Bon, l'infirmière s'enquiert après quelques secondes de silence. Vous n'avez pas de fièvre, c'est une bonne chose. Lorenzo - Évidemment qu'elle n'a pas de fièvre, elle est tombée ! L'infirmière - C'est important de vérifier surtout dans le cadre d'une grossesse, monsieur. Lorenzo - Et vous ne pouviez pas le dire plus tôt ? Vous auriez pu parler et nous expliquer pourquoi ou c'était juste trop compliqué pour vous ? Moi - Lorenzo... Lorenzo - Non, Lalou ! Ça fait presque deux heures qu'on est ici et que tu attends de te faire ausculter. Je ne sais pas ce qu'ils attendent !
La jeune infirmière semble tout à coup mal à l'aise face à mon beau-frère qui la dévisage avec un regard noir. La pauvre... elle a l'air toute jeune. Elle n'y est pour rien et elle subit tout le stress qu'il renvoi sur elle depuis qu'elle est entré dans la chambre.
L'infirmière - Je... je vous envoie un gynécologue tout de suite. Moi - Merci...
Je lui adresse un sourire désolé malgré la situation auquel elle me répond poliment en quittant la pièce alors que mon regard se pose sur mon beau-frère. Il a tenu à m'accompagner dans la salle mais il fait les cent pas depuis tout à l'heure en se rongeant nerveusement les ongles et ça, je ne suis pas sûr que ça m'aide.
Moi - Il va falloir que tu sortes. Lorenzo - Non, il secoue la tête. Mon frère me tuerait si il apprenait que je t'ai lâché une seconde. Il faut que je reste avec toi. Moi - Je sais mais... ils vont devoir m'examiner, je me pince la lèvre. Je vais devoir relever ma robe alors je préférerais que tu sortes. Lorenzo - Oh, son visage s'éclaire. Je... je vais essayer de rappeler Charles. Moi - Tu peux peut-être essayer d'appeler Joris ?
Je me pince la lèvre en sentant les larmes me monter aux yeux et la culpabilité m'envahir encore plus. On a essayé de l'appeler plusieurs fois en vain depuis qu'on est arrivé mais à chaque fois, on tombe sur sa messagerie. Lorenzo lui a laissé quelques messages en lui demandant de le rappeler au plus vite mais je suppose que sa journée est chargée comme tous les jeudis. Il n'a certainement pas son téléphone à proximité de lui mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il va me détester en apprenant que j'ai minimisé les choses.
Moi - Il faut que tu lui dises que je suis désolée. Lorenzo - Ne dis pas ça...
Mes yeux me brulent et je pensais ne plus avoir suffisamment de larmes tellement j'ai pleuré mais ça ne m'empêche pas de me remettre à sangloter alors qu'il s'approche pour me prendre dans ses bras.
