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Chapitres 28








𝐏𝐚𝐬𝐬é
𝘙𝘢𝘳𝘦 𝘌𝘻𝘦𝘬𝘪𝘦𝘭 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺.
17 ans.




C'est trop tard, je ne peux plus faire demi-tour. Je regarde autour de moi, il n'y a rien ni personne à part cette immense porte en acier de quatre mètres de haut.

C'est bien ici.

Je lève mon poing puis frappe contre cette porte. Je m'apprête à le faire une seconde fois, mais celle-ci s'ouvre d'elle-même. Je la pousse légèrement, essayant de voir ce qui se cache derrière, mais je suis accueilli par deux filles habillées dans la même tenue de combat que les garçons du parc.

Rare ? Demande l'une d'elles, mâchant bruyamment un chewing-gum, en me scrutant de haut en bas.

Je la dévisage en retour.

C'est moi, dis-je simplement.

Suis-nous, dit l'autre.

Je fais un pas en avant et la porte se referme brutalement derrière moi me faisant sursauter.
C'était peut-être une mauvaise idée de venir ici.

On prend un long couloir sombre qui semble s'étendre à l'infini. Nous arrivons ensuite à une autre porte et je reste bouche bée devant ce que je vois. C'est comme dans les films. Des blocs de pièces en verre dans lesquels les gens s'entraînent à divers domaines : le combat, le tir... Je regarde autour de moi, les yeux grands ouverts, tandis que je les suis à travers une autre porte.

Va tout droit, il t'attend, dit l'unes des filles avant de partir, me laissant seul.

La porte se ferme derrière moi. Je marche jusqu'à la porte devant moi et toque.

Entre, crie une voix autoritaire derrière la porte.

Je pousse la porte et pénètre dans un immense bureau. L'homme qui m'accueille se lève de son bureau, un sourire fourbe aux lèvres.

Rare, c'est un plaisir de vous rencontrer.

Il est grand, brun corbeau, avec des yeux noisette perçants et une barbe bien taillée. Une cicatrice marque son visage de la joue gauche jusqu'à l'oreille. Il dégage une aura de puissance et de danger,

Il est grand, brun corbeau, avec des yeux noisette perçants, une barbe bien taillée et une cicatrice marqué son visage de sa joue gauche jusqu'à son oreille. Il dégage du danger et de la puissance.
Je le pensais plus vieux, mais il doit être en début de quarantaine.

Assieds-toi. Fais comme chez toi.

Je m'avance, hésitant, mes yeux essayent de capturer ce qu'il y a autour de moi. Je m'assois sur la chaise face à son bureau ; il reprend sa place sans jamais me quitter des yeux.

Je m'appelle Ivar et je suis le dirigeant de l'Ordre.

Qu'est-ce que vous me voulez ? Balancé-je aussitôt.

Il s'appuie le dossier de son fauteuil, un sourire froid aux lèvres.

Je suis en période de recrutement et j'ai décidé que je te voulais dans l'équipe. Dit-il.

Pourquoi moi ?

Pourquoi pas ? Rétorque-t-il.

Vous vous rendez compte que je pourrais vous balancer ?

Tu peux, c'est vrai, mais tu ne le feras pas. Énonce-t-il avec assurance.

Et qu'est-ce qui vous fait penser que je vais vous écouter ? Dis-je en croisant les bras.

Vois ça comme un échange de service. Je ne tue pas ton père et tu travailles pour moi.

Je le fixe, sceptique.

Tuer mon père ? Je répète.

Oui, dit-il. Je ne sais pas si tu le sais, mais ton père a financé plus d'une vingtaine de crimes de guerre et crimes tout court. Et L'Ordre, comme son nom l'indique, est là pour punir toutes les personnes haut placées abusant de leur puissance.

En quoi ça me regarde ?

En rien, mais je me suis dit que c'était un bon compromis de prendre dans mon équipe le dernier héritier de la famille, car soyons honnête, tu ne veux pas suivre les traces de ton père.

Et si je dis non ?

Eh bien, tu n'auras plus de père, mais je ne pense pas non plus que ça te dérange. Alors peut-être plus de frère.

À la ce mention de Knightley mon sang de glace.

Ne mettez pas mon frère dedans, dis-je les dent serrées.

— Pourquoi pas ? Énonce-t-il, amusée. Après tout, il est plus qu'au courant des activités de votre père. C'est un complice.

Je suis moi-même complice, comme la plupart des gens en fait. Vous vous doutez bien qu'avec la fortune et la place de ma famille dans le pays, les gens se doutent de toutes ses choses là.

Ivar esquisse un sourire en coin, amusé par ma réponse.

   Peut-être, dit-il. Mais il y a une différence entre savoir et agir. Tu as peut-être été complice par association, mais ton frère... lui, il est plus impliqué que tu ne le penses.

Je serre les poings.

    Votre offert ne m'intéresse pas.

Il rit.

   Je crois qu'on s'est mal compris. Je ne te donne pas le choix.

Je déglutis.

  Je vais rien vous apporté, je m'y connais pas à ses choses là.

Ivar se penche en avant, son regard se fixant dans le mien.

   Je vais tout t'apprendre. Ton influence est un atout pour l'Ordre. Tu verras tu t'y plaire ici.

    Je vais réfléchir, dis-je finalement, la voix tremblante.

   Deux semaines. Après ça, je veux que tu reviennes me donner ta réponse.

   Qu'est-ce qui me dit que vous ne me ferez rien ?

   Qu'est-ce qu'on gagnerait à te tuer ? Dit-il. Souviens-toi, deux semaines. Pas un jour de plus.

Je me lève, mon cœur battant à une vitesse folle, tentant de garder mon calme face à cette situation lunaire puis sors du bureau. En franchissant la seconde porte, je passe une fois de plus devant les blocs de verre. Je ressens le poids des regards des autres sur moi, mais je les ignore et me dirige vers la sortie. Les deux filles en tenue de combat sont encore là, m'observant avec une curiosité froide.

Dehors, la nuit est tombée. L'air frais me frappe le visage, me faisant réaliser un peu plus l'ampleur de la situation. Deux semaines. Si j'avais su que ma vie se renverserai en aussi peu de temps je n'aurais jamais appelé le numéro ou ne serais jamais venu ici.

Comme on dit : « Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise décision, il y a seulement des décisions et des conséquences ».

Ah ! Ses fameuses conséquences. Elle m'ont couté chères.


29🂢🂧.

Silent after the storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant