Silent after the storm

040.

꧁• Chapitres 40 •꧂

𝐏𝐚𝐬𝐬é
𝘙𝘢𝘳𝘦 𝘌𝘻𝘦𝘬𝘪𝘦𝘭 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺.
17 ans.

Je suis parti. J'ai fui l'Ordre.

J'ai promis de trouver un moyen d'aider les autres à s'échapper aussi, mais je suis partagé à l'idée d'en parler à Knight. Il pourrait m'aider, je le sais, mais si jamais il en parle à père, ça ne fera qu'empirer les choses, et c'est la dernière chose dont j'ai besoin.

Depuis mon départ, il m'est presque impossible de rentrer en contact avec les autres. Ivar ne les lâche plus d'une semelle, contrôlant chacun de leurs gestes, leurs faits et gestes surveillés de près. Il doit bien se douter que je prévois quelque chose, et cela le met en alerte constante.

Sloane, étant sa belle-fille, a plus de liberté que les autres. C'est elle qui me tient au courant de tout ce qui se passe. Elle me manque. J'aimerais la revoir, ne serait-ce qu'un instant, mais ce serait bien trop risqué. S'il me voit, il me tuerait sur-le-champ. Sloane m'a confié qu'il ne cesse de leur répéter que je paierai cher pour ce que j'ai fait. Même si elle tente de me rassurer, je ne prends jamais les menaces d'Ivar à la légère mais malgré toute cette peur qui me ronge, je ne peux pas rester là, à attendre que ça tombe.

Je sors beaucoup moins qu'avant, et toujours sous escorte, alors qu'autrefois je détestais ça. Père et mère, eux, sont ravis. Ils pensent que j'ai enfin mûri, que je prends mes responsabilités. Mais non, la réalité, c'est que j'ai le chef d'une organisation criminelle qui veut ma mort. Si père savait, il me tuerait. Il ne manquerait pas de me rappeler que je ne fais que semer le chaos et les ennuis, comme toujours. J'entends déjà ses reproches, ses discours interminables.

J'en ai assez entendu.

Néanmoins, je dois trouver une solution avant qu'Ivar ne passe à l'action. Abandonner ceux que j'ai laissés derrière moi n'est pas une option. J'ai fait une promesse, et il est hors de question que je la trahisse.

— Knightley ?

Je suis dans sa chambre, sur son lit comme plupart
des nuits et, lui, est assis à son bureau, révisant avec une concentration maximum ses cours. Il se tourne vers moi, ses lunettes légèrement baissé sur son nez, attendant que je m'exprime.

— Est-ce que tu as déjà entendu parler de l'Ordre ?

Je remarque son visage se figer un instant, une légère lueur de surprise traversant son regard.

— Comment tu connais ce nom ? Demande-t-il, les sourcils foncés.

Je hausse les épaules , essayant de paraître aussi naturel que possible.

— J'ai surpris une conversation de père entrain d'en parler dans son bureau, dis-je, mentant sans hésiter.

Il passe une main dans ses cheveux, visiblement troublé par ma question. Un long silence s'installe avant qu'il ne finisse par répondre.

— L'Ordre est une organisation secrète et criminelle, explique-t-il. Des gouvernements, des chefs d'État, des personnalités influentes s'y réfèrent pour diverses raisons. C'est une entité qui opère dans l'ombre, et son existence même est un mystère pour la plupart des gens.

Je plisse légèrement les yeux, simulant l'étonnement.

— Et où est-ce qu'elle se trouve, cette organisation ?