027.

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Chapitres 27







𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁.
8 𝗮𝗻𝘀 après la tragédie.
𝘚𝘵𝘰𝘳𝘮𝘪 𝘚𝘵. 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴.




Comme prévu, je ne l'ai plus revu. Ni un appel ni un message. Et avec la fierté que j'ai, je n'ai pas tenté de rentrer en contact avec lui. Tant pis.

Ce soir a été la pire soirée depuis le rachat du club. Beaucoup trop de monde, tout le monde essayait de monter sur mon podium. À peine avais-je eu le temps de descendre que des hommes par centaines se ruaient vers moi. Heureusement, le club a mis en place des agents de sécurité pour chaque danseuse depuis l'incident de la dernière fois.

Je retire mes talons en grimaçant et les jette au sol avant de masser mes pieds endoloris. Ils font un mal de chien. J'enfile mes baskets, puis mon survêtement de sport. Capuche sur la tête, je sors de la pièce et rejoins ma voiture. Enfin, je vais pouvoir aller dormir. Seulement, un malheur ne vient jamais seul. Lorsque je tourne la clé, un voyant rouge s'allume, rendant impossible le démarrage. Je réessaye encore et encore. Rien. Je cherche des solutions sur internet, mais toujours rien. Je sors de la voiture pour vérifier sous le capot, mais la voiture est beaucoup trop haute pour moi. Frustrée, je ferme les yeux et pousse un cri de colère.

Un problème ?

Je me retourne vers cette voix que je connais bien.

Un problème de voiture, dis-je.

Knightley McLangley se tient là, dans un état déplorable : chemise froissée, cravate desserrée, cernes sous les yeux. Il est la personnification d'une dure journée de travail. Étrangement, le voir ainsi le rend cinq fois plus canon.

Vous permettez ? Dit-il en s'approchant et je me sens aussitôt intimidé.

Je lui tends les clés et le regarde monter côté passager de ma voiture. Il manœuvre quelques minutes et descend.

Elle ne démarrera pas. Dit-il dans son ton monotone habituel. Laissez-la ici, j'enverrai une équipe s'en charger.

Ah, ok.

Je reste là, comme une idiote, me demandant comment je vais rentrer. Je pourrais prendre un taxi, mais aucune fille habitant les alentours ne serait assez folle pour rentrer en taxi dans cette ville. Les hommes sont fous et effrayants par ici.

Vous avez un autre moyen de rentrer ? Demande t-il.

Non.

Il fouille ses poches, puis sort des clés de voiture.

Venez.

Au début, je ne comprends pas et reste plantée là. Lorsqu'il se rend compte que je ne le suis pas, il se retourne et me dévisage.

Vous comptez camper dans le parking ?

Je secoue la tête, puis marche rapidement vers lui. Il monte côté conducteur et moi côté passager. J'essaie de ne pas crier, mais je n'ai jamais vu une voiture pareille. Elle sent l'aisance financière au max.

Tapez votre adresse.

Je me penche sur le GPS, puis assemble tous mes neurones pour taper l'adresse sans faire de fautes sous son regard insistant.

C'est bon, dis-je en me remettant droite.

Il souffle, puis se détache et se penche légèrement vers moi. Mon cœur se met à battre la chamade, et je ne comprends pas cette réaction. Ça ne me ressemble pas. Il attrape ma ceinture et me l'attache. Je n'ose pas lever les yeux vers lui. Il se remet correctement sur son siège, s'attache, puis démarre la voiture.

Silent after the storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant