Silent after the storm

048.

꧁• Chapitres 48•꧂

𝐏𝐚𝐬𝐬é
𝘙𝘢𝘳𝘦 𝘌𝘻𝘦𝘬𝘪𝘦𝘭 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺.
17 ans.

—  Rare, une lettre pour toi, dit Ace d'une voix posée en entrant dans la pièce.

Je fronce les sourcils en relevant la tête.

—  De qui ?

—  Il n'y a aucune information dessus.

Je me lève lentement, intrigué, et récupère la lettre qu'il me tend.

—  Merci, Ace.

Il incline légèrement la tête avant de sortir. J'ouvre aussitôt l'enveloppe, n'y pensant rien, jusqu'à ce que je découvre son contenue. Mon sang se glace et je reste immobile.

C'est une photo. Une photo de papa et maman, dans le hall de leur hôtel. Juste en dessous, une autre : Knight en train de se promener, seul. Mon souffle devient irrégulier alors que mes yeux tombent sur le bout de papier qui les accompagne :

"Je suis un homme de parole. Ce que je dis, je le fais. À trop voler trop près du soleil, on finit par se brûler les ailes. Alors voilà une question très simple pour toi : tes parents ou ton frère ? Tu as 24 heures, sinon je n'aurai plus qu'à faire les trois d'un coup.

L'Ordre."

Je relis le texte encore et encore. Observe les photos encore et encore. Essayant de me convaincre que ce n'est pas vrai; peut-être un rêve ou une blague de mauvais goût. Ma respiration s'accélère et mes pieds commencent à marcher en rond dans la pièce, incapables de rester immobiles.

Avec précipitation, j'attrape mon téléphone et compose le numéro de Sloane, les mains tremblantes. Si il y a bien quelqu'un qui pourrait m'en dire plus, c'est bien elle.

« Le numéro que vous avez composé n'est plus attribué. »

Je le retape, encore et encore, mais la réponse reste
la même. Alors, je me rabats sur celui de Lake mais comme Sloane, il indique qu'il n'est plus attribué. Leigh-Anne ? Rien. Norbert ? Pareil. Robert, pareil. C'est un cauchemar. Mon téléphone me tombe des mains et mon cœur se met à battre à tout rompre.

Qu'est que j'ai fait ?

Qu'est que j'ai fait ?

Qu'est que j'ai fait ?

Qu'est que j'ai fait ?

Je suis en stresse. Je panique. Et sans réfléchir,
j'enfile mes chaussures et cours à l'extérieur de la maison, ignorant les appels d'Ace qui me demande
de me couvrir. Je ne l'entends même pas. Je cours à perdre haleine, mes poumons brûlant, jusqu'au QG. Mais en arrivant, il n'y a plus rien. Ni bâtiment, ni signe de vie. Comme si l'endroit n'avait jamais existé.

Je reste planté là, mes mains tirant sur mes cheveux, la gorge nouée par l'envie de pleurer.

—       Sloane..., murmuré-je, ma voix se brisant dans le vide.

Mon retour à la maison se fait dans le silence. Mais dans ma tête, c'est le chaos. Mille questions, mille doutes. Je ne suis plus certain de moi et tout le courage que j'avais réussi à construire ces quelques mois semblent s'effondrer.

Je monte dans ma chambre, ferme la porte à clé,et attrape l'enveloppe. Je la déchire en mille morceaux, mes mains tremblantes, comme si cela pouvait effacer la réalité.