043.

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Chapitres 43






𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁.
8 𝗮𝗻𝘀 après la tragédie.
𝘚𝘵𝘰𝘳𝘮𝘪 𝘚𝘵. 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴.


    C'est quoi tout ça ! Hurle papa en entrant brusquement dans ma chambre, ses yeux s'arrêtant sur les sacs de shopping de luxe éparpillés près de mon lit.

Je viens à peine de sortir de la douche, encore en peignoir, les cheveux mouillés et une gueule de bois affreuse. Je me frotte le visage, tentant de rassembler mes esprits.

    Des cadeaux, soufflé-je en haussant les épaules, tentant de minimiser la situation.

Son regard devient immédiatement plus dur.

    De qui ? Demande-t-il, sa voix grondante, ses yeux lançant des éclairs.

Je soupire, agacé par son ton accusateur.

   D'un ami.

La colère dans ses yeux monte d'un cran, et il se rapproche de moi en un pas rapide, réduisant l'espace entre nous.

    Tu te fous de moi, toi ? Gronde-t-il, sa voix lourde de rage.

Je recule instinctivement.

    J'ai fait quoi ? Répliqué-je, une légère panique montant en moi.

Il ne me laisse pas terminer, ses mots coupant les miens :

    T'es devenu escorte, toi ? Tu te fais payer avec des sacs de luxe maintenant ? On t'utilise et on te balance des marques hors de prix en échange ?

    Mais c'est n'importe quoi ! M'écrié-je, le ton montant malgré moi, plus par défense que par insolence.

Ses yeux se plissent, et il avance encore, menaçant, la mâchoire serrée.

    Me crie pas dessus, je suis pas ton pote ! Rugit-il, sa voix résonnant dans la pièce.

Je ne dis plus rien. Le silence entre nous est tendue.

    Tous les sacs qui sont là, je veux plus les voir, continue-t-il, sa voix plus calme mais non moins menaçante. Tu vas appeler la personne qui te les a offerts, et tu vas tout lui rendre. T'as compris ?

Je serre les dents, les yeux baissés, et hoche la tête.

    Mm...

    J'ai pas compris ! S'écrie-t-il encore, claquant des doigts devant mon visage pour me forcer à le regarder dans les yeux.

    Oui, soufflé-je.

Il me fixe encore un moment, puis jette un dernier coup d'œil aux sacs, la mâchoire serrée.

    Et t'as intérêt à rien garder. Je te préviens, grogne-t-il avant de tourner les talons et quitter la pièce.

Depuis le salon, je l'entends marmonner sans arrêter.

     Putain... murmuré-je dans un souffle, agacé, la tête enfouie dans mes mains.

Je prends une profonde inspiration avant d'enfiler rapidement des vêtements et de coiffer mes cheveux dans un chignon affreux. Lorsque je rejoins le salon, il est assis sur le canapé, le visage fermé, ses bras croisés.
Je m'arrête quelques secondes, hésitant à parler, mais je finis par prendre la parole doucement :

Silent after the storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant