Silent after the storm

012.

꧁• Chapitres 12 •꧂

𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁.
8 𝗮𝗻𝘀 après la tragédie.
𝘚𝘵𝘰𝘳𝘮𝘪 𝘚𝘵. 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴.

Oh ! Non. Non. Non. J'avais prévu mon temps de manière équitable pour éviter cette situation. Je regarde ma montre toutes les secondes et rien qu'à la vue des aiguilles qui bougent, j'ai l'impression de fondre à l'arrière de ce taxi. Ça fait vingt minutes que le chauffeur me répète qu'on arrivera dans dix minutes. Je déteste être en retard et pourtant, je le suis tout le temps !

"La ponctualité est essentielle. Le retard peut entraîner une disqualification." Cette phrase tourne en boucle dans ma tête depuis que j'ai mis un pied dehors. Ça fait une semaine que je me prépare mentalement à cette audition. C'est une opportunité que je ne peux pas rater, surtout avec l'espoir que le salaire sera deux fois celui que j'ai actuellement.

Quand j'arrive enfin devant l'immense bâtiment, j'ai déjà 14 minutes de retard. Deux hommes, à la carrure d'ours bruns, gardent l'entrée, les mêmes hommes qui accompagnaient Zion frost et McKenzie Nova. Je leur montre mes pièces d'identités et leur explique rapidement ma situation. Après une vérification qui dure cinq minutes (20 minutes de retard maintenant), ils me laissent enfin entrer. Trois autres hommes m'escortent jusqu'à une porte. Je comprends que c'est ici que je dois aller.

De nature, je suis une personne avec beaucoup d'assurance (trop parfois) et j'ai une grande confiance en moi. Je ne me pose pas trop de questions, mais là,
à cet instant, pourquoi mon cœur bat-il à mille à l'heure ? Pourquoi je tremble de... peur ? Je tiens mon sac fermement contre moi comme s'il allait s'échapper à tout moment et je fixe intensément la porte.

—  Il faut y aller, madame, j'entends derrière moi.

Je les avais oubliés, eux. Je me retourne et grimace.

— J'ai peur, je leur dis.

—  Bonne chance, me dit l'un d'eux, et je comprends rapidement le sous-entendu dans sa phrase.

J'inspire profondément. Quand faut y aller, il faut y aller ! À peine ai-je frappé à la porte que celle-ci s'ouvre en grand, révélant Zion Frost.  Nos regards se croisent 0,5 seconde, mais c'est suffisant pour qu'il me fasse comprendre que je suis clairement dans la merde et je comprends pourquoi mais pourquoi son expression est-elle aussi exagéré ?

Et bien je vais avoir la réponse plus vite que prévu.

—    Entrez, Mme St Francis, dit-il. Je peux sentir les regards des autres filles sur moi.

Je fais un pas à l'intérieur et, jusqu'à présent, je n'osais pas regarder devant moi. Mais je n'ai plus le choix. Je lève doucement la tête et mes yeux tombent tout de suite sur—oh putain de merde ! Knightley McLangley, mon premier crush, classé dans le top 10 Forbes des jeunes hommes les plus riches au monde, avec une fortune s'élevant à plus de 100 milliards d'euros. Héritier légitime de la famille royale américaine et considéré comme l'un des hommes les plus sexy de cette époque est assis au siège central de l'immense table, tel le grand homme qu'il est, avec deux autres personnes de chaque côté. Ses mains sont réunies sur la table et son regard sur moi est dur, ses yeux me lancent clairement des éclairs. Même de loin, je peux voir sa mâchoire bien dessinée se contracter avec force.

—   Excusez-moi pour mon retard, dis-je d'une petite voix, ce qui ne me ressemble pas du tout.

Il détourne son regard de moi pour se poser sur Zion, qui vient aussitôt vers moi.