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Chapitres 2







𝐏𝐚𝐬𝐬é
𝘙𝘢𝘳𝘦 𝘌𝘻𝘦𝘬𝘪𝘦𝘭 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺
16 ans et demi.




    Ça finit quand ? Je demande, les yeux à moitié clos, lassé de la monotonie des discours interminables.

   Quand oncle Fitz aura pris la parole, chuchote Knight, sa voix teintée d'exaspération, les yeux rivés sur la scène où père récite son énième discours de la soirée. Il y a encore deux intervenants avant lui.

Les soirées mondaines ne sont vraiment pas mon truc, surtout quand elles s'éternisent de cette manière.

    Je donnerais cher pour être ailleurs en ce moment, marmonné-je.

Knight esquisse un sourire amusé, comprenant parfaitement mon agacement.

Le temps semble ne plus tourner, et je lutte pour ne pas laisser échapper un bâillement. Ces événements ne sont rien de plus qu'une corvée pour moi, mais maman insiste toujours pour que j'y assiste. Elle considère cela comme un devoir familial, une représentation de notre statut. Pour moi, c'est juste une perte de temps.

    Souriez, les garçons, nous interpelle un photographe, avant de nous aveugler avec le flash de sa caméra.

Nous échangeons des regards résignés avant de nous conformer, offrant des sourires forcés pour la caméra. Le photographe capture l'instant, ajoutant notre image à la longue liste des célébrités et des puissants de ce monde. Knight excelle dans ce genre de situations.

Contrairement à moi, il garde son sourire scotché sur son visage, donnant l'impression qu'il aime être là. Il discute avec les autres pour se faire des contacts, suit tous les codes à la lettre, toujours impeccable, toujours prêt à répondre aux attentes de notre famille et de la société, tandis que moi... Disons simplement que je n'ai pas le même talent d'acteur que mon frère. Sourire continuellement et faire semblant de m'intéresser, je n'y arrive pas, je me sens étouffé rien qu'à l'idée de devoir m'y conformer.

  Encore deux heures, murmure celui-ci.

Je hoche la tête, tentant de masquer mon ennui et mon impatience. Les minutes s'égrènent lentement, chaque discours et chaque échange semblent durer une éternité. Mais je sais que je dois endurer, car c'est le prix à payer pour porter le nom McLangley.










‧₊˚










Comment était-ce ? Demande Ace en retirant mon manteau de mes épaules comme si je n'étais pas capable de le faire moi-même.

Horrible, je souffle.

Ezekiel ! Votre langage. Gronde maman en entendant ma réponse.

Oui, nous nous vouvoyons également entre nous. Je conçois que ça peut paraître étrange d'un point de vue extérieur, mais pour nous cela est une norme. Avec Knight nous nous tutoyons seulement lorsque nous sommes entre nous sinon nous nous vouvoyons également. Personnellement, je déteste ça. J'ai l'impression que cela me vieillit. Alors, quand les parents s'absentent, je demande à tout le monde de
me tutoyer.

Ace rit légèrement.

Et pour vous, Knightley ?

Sympa, dit-il, mais je sais qu'il pense comme moi. Knight a le syndrome de « l'enfant parfait ».

Silent after the storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant