Silent after the storm

033.

꧁• Chapitres 33 •꧂

𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁.
8 𝗮𝗻𝘀 après la tragédie.
𝘚𝘵𝘰𝘳𝘮𝘪 𝘚𝘵. 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴.

Des voix murmurent dans mon sommeil, me tirant doucement de mon rêve. J'ouvre les yeux, encore à moitié endormie, et tombe sur une scène qui me fait sourire malgré moi. Emiko est assise dans mon salon avec son fils, Campbell, à ses côtés, accompagné d'Irizya. Elles sont toutes les deux figées, leurs regards rivés sur Ezekiel, comme s'elles observaient une créature tout droit sortie d'une autre dimension. De l'autre côté de la pièce, Ezekiel est assis sur le canapé, un air nerveux sur son visage, clairement mal à l'aise sous leurs regards curieux.

Je me frotte les yeux, m'étire longuement, avant de me redresser sur le canapé.

— Il est quelle heure ? Demandé-je d'une voix encore un peu fatiguée.

— Midi. L'heure à laquelle on devait se voir, répond Emiko.

Je sursaute, agrippe mon téléphone pour vérifier l'heure, puis regarde Ezekiel.

— Pourquoi tu ne m'as pas réveillé ?

Il reste silencieux, se contentant de hausser les épaules, ses yeux évitant les miens.

— Je suis désolé les filles, j'ai dormi hyper tard, dis-je en me levant précipitamment.

— On avait bien compris, réplique Irizya avec un sourire en coin.

Je ris puis file dans la salle de bain, encore un peu désorientée. Sous la douche, l'eau chaude me réveille complètement. Je prends le temps de faire ma routine quotidienne, en essayant de me dépêcher. Après un bout de temps, je ressors de la salle de bain rafraîchi et un peu plus présentable.

De retour dans le salon, mes yeux se posent immédiatement sur Campbell, qui joue avec un jouet en bois.

— Mon bébé d'amour ! Je m'exclame en m'approchant de lui.

— Tata ! S'écrie-t-il en riant, les bras tendus vers moi.

Je le prends dans mes bras avec enthousiasme, le soulevant dans les airs avant de le couvrir de bisous.
Il éclate de rire, un son qui me réchauffe le cœur.

— Je t'aime, je t'aime, murmuré-je contre ses petits cheveux, le serrant contre moi comme s'il était mon propre enfant.

Emiko nous regarde avec un sourire attendri tandis que Campbell continue de rire.

—    Désolée de couper ton moment de bonheur, mais la situation est plutôt gênante, me lance-t-elle avec un petit sourire en coin.

Je suis son regard pour voir Ezekiel, toujours autant mal à l'aise sous l'attention de mes amies. Je lui offre un sourire rassurant qu'il me rend avant de faire les présentations.

—    Les filles, voici Ezekiel, dis-je en les désignant d'un geste de la main, puis me tournant vers lui, je continue, et Ezekiel, voici Irizya et Emiko, mes meilleures amies dont je t'ai souvent parlé.

Ezekiel leur sourit faiblement, un peu réservé, mais poli. Il leur fait un signe de la main en guise de salut.

—    Elle nous a beaucoup parlé de toi, c'est un plaisir de te rencontrer, ajoute Irizya avec son sourire de peste que je connais très bien.