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•  Chapitres 34 









𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁.
8 𝗮𝗻𝘀 après la tragédie.
𝘚𝘵𝘰𝘳𝘮𝘪 𝘚𝘵. 𝘍𝘳𝘢𝘯𝘤𝘪𝘴.



Laisse moi t'expliquer, lis-je sur son téléphone tandis qu'il se tient devant la porte, haletant comme ci il venait de courir un marathon.

Il se tient devant la porte, les cheveux en bataille, les yeux suppliants. On aurait dit un chien battu.

Pourquoi ton frère dit que je suis un danger pour toi et pourquoi tu ne m'as jamais dit qu'il ne voulait pas qu'on se fréquente.

Il soupir de désespoir avant de taper sur son téléphone avec une vitesse folle.

Je vais tout t'expliquer.

    Je te laisse 1 min. Dis-je avant de le faire entrer.

Nous nous dirigeons vers le salon, le silence pesant entre nous. Il s'installe sur le canapé sans perdre de temps, concentré sur son téléphone, tapant ce qui semble être un long texte. Je le regarde faire, attendant impatiemment les raisons qui justifieraient que je me fasse virer aussi impunément.

Après quelques minutes, il me tend son téléphone.
Je prends l'appareil et lis attentivement :

" Mon frère a peur que ce qu'il s'est passé ce jour-là se reproduise. Il veut s'assurer que je sois en sécurité, tout le temps. Il pense que te fréquenter est un risque parce qu'il craint que tu révèles sans le vouloir aux autres qui je suis, ou pire, que tu attires l'attention de ceux qui pourraient me faire du mal à nouveau. Depuis cet événement, sa priorité absolue est de s'assurer que je sois en sécurité, tout le temps, partout. Il surveille mes moindres mouvements, contrôle qui je vois, où je vais,
et il le fait par amour, mais aussi par peur. Ce n'est pas contre toi, mais mon frère, dans sa paranoïa et sa douleur, voit le danger partout, et il a peur. Peur de me perdre à nouveau ".

Je lève les yeux vers lui comprenant un peu mieux l'ampleur de la situation.

Je ne dirai rien à personne. Emiko et Irizya non plus. Dis-je comme pour le rassurer.

Il sourit doucement, un sourire timide puis hoche la tête en signe de reconnaissance.

La dernière fois, quand tu m'as dit que tu devais régler quelques problèmes en dehors de la ville... tu as menti ? Demandé-je.

Son regard se baisse, et il hoche à nouveau la tête, confirmant ma suspicion.

T'aurais pu me le dire avant, je t'en aurais pas voulu.

Il saisit rapidement son téléphone et tape sa réponse

     Je ne veux pas arrêter de te voir ni de te parler. Je n'y arrive pas.

Ses mots me touchent en plein cœur. C'est la première fois qu'il exprime aussi clairement l'importance de notre relation pour lui. Et de savoir qu'il me considère autant, ne me laisse pas indifférente.

    Je ne veux pas que ta relation avec ton frère prenne un coup à cause de moi. Promis, je t'en voudrais pas si jamais tu coupes les ponts. Je comprendrais...

Il secoue la tête, catégoriquement, puis tape sur son écran :

    Je m'en fiche de ce qu'il pense.

Je ne peux m'empêcher de rire. Rare me sourit, un sourire fier.

     Plus sérieusement, c'est beau la manière dont ton frère prend soin de toi.

Silent after the storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant