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Chapitres 41








𝗣𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁.
8 𝗮𝗻𝘀 après la tragédie.
𝘒𝘯𝘪𝘨𝘩𝘵𝘭𝘦𝘺 𝘚𝘢𝘨𝘦 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺



C'est mal inscrit, on ne comprend rien. Dites-lui de tout recommencer et de me déposer le dossier sur mon bureau avant demain midi. M'exclamai-je, agacé.

Oui, monsieur, répondit-elle avant de sortir précipitamment.

À peine la porte s'est-elle refermée qu'on frappe à nouveau. Un soupir s'échappe de mes lèvres tandis
que je porte mes mains à mes tempes, les massant doucement.

Oui ! Criai-je, agacé.

La porte s'ouvre, révélant un de mes nombreux collègues, l'air visiblement apeuré, presque hésitant
à entrer.

Désolé de vous déranger, dit-il en se raclant la gorge. Il y a un problème avec le dossier du projet G74. Les chiffres ne concordent pas. Il semble que le siège ait fait une erreur lors des vérifications.

Je fronce les sourcils, me pinçant l'arête du nez pour tenter de me contenir.

Déposez-le sur mon bureau.

Il hésite un moment, puis s'approche, pose rapidement le dossier devant moi, et quitte la pièce avec rapidité, un sourire forcé étirant ses lèvres.

Je me laisse tomber dans mon fauteuil, mes yeux se fixent sur le plafond comme si ça pouvait m'aider à respirer plus calmement, mais ça ne marche pas. Rien ne marche. Mon regard redescend vers les piles de dossiers sur mon bureau, et je me rends compte que je ne vois même plus ce que je fais. Je suis là, physiquement, mais mon esprit est ailleurs

Dring ! Dring ! Dring !

La sonnerie du téléphone me fait perdre le peu de patience qu'il me restait. Mon poing s'abat violemment sur la table, le choc résonnant dans la pièce. Zion, qui est resté silencieux depuis sa venue, dépose son ordinateur et se lève du fauteuil avec hâte

C'est bon, je vais gérer ça, dit-il précipitamment, son ton plus calme que le mien.

Je passe une main sur mon visage puis attrape le dossier suivant dans la pile. Mes yeux parcourent
les feuilles mais rien à l'air d'avoir du sens. Je ne
sais pas si c'est juste moi qui manque terriblement
de concentration ou si le travail est juste tout simplement bâcler.

Un peu des deux.

Je relis une, deux fois, jusqu'à ce que ce que je lis prenne du sens. Seulement, quelques part, dans le fond de mes pensées, tout les souvenirs, les gestes
et les mots me persécutent. Et peu importe à quel point je me distrais, elles réussissent toujours à prendre le dessus.

Je sens le regard lourd de jugement de Zion sur moi. J'en ai horreur. Je lève les yeux vers lui, la mâchoire serrée.

Quoi ? Finis-je par lâcher.

Il arque un sourcil, comme j'étais celui qui perdait la tête.

Quoi ? Répète-t-il. Tu vois aucun problème ?

Je n'ai certainement pas le temps de jouer aux devinettes, Zion.

Moi, si, crache-t-il, clairement irrité. Ça fait quatre jours. Tu te douches ici, tu dors ici, et je suis même pas sûr que tu manges. Tes cernes... N'ont parlons pas.

Silent after the storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant