038.

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Chapitres 32











𝐏𝐚𝐬𝐬é
𝘙𝘢𝘳𝘦 𝘌𝘻𝘦𝘬𝘪𝘦𝘭 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺.
17 ans.





Après une longue dispute avec Knight, mère et père, j'avais enfin réussi à obtenir une permission pour découcher de la maison ce soir, afin de passer la nuit à l'Ordre, ce qui est généralement pas permis par mes parents à moins que j'aille soit chez la famille ou chez des amis proches.

Notre statut fait que j'ai très peu l'occasion de passer
la nuit en dehors du manoir pour cause de sécurité. Jai dû inventer un mensonge, prétextant que c'était l'anniversaire d'un ami et que je souhaitais terriblement y aller. Ils m'ont évidemment posé toute sorte de questions auxquelles j'avais préparée les réponses au préalable et ont même essayé de faire des recherches. J'ai sué pour leur en empêcher.

Je suis actuellement, dans la salle d'entraînement avec les autres. Nous sommes dans la section B, épuisés, étalés sur le sol de la salle vide. Après des heures à nous être entraîner sans relâche, la sueur perle encore sur nos fronts, et nos respirations haletantes sont les seuls sons qui emplissent la pièce désormais déserte. Tout le monde est parti, ne laissant que nous derrière.

Vous dormez où le soir ? Demandai-je, rompant le silence qui régnait.

Dans un entrepôt, pas loin d'ici. Ivar l'a aménagé pour nous, répond Nolan d'un ton las.

Vous y habitez tous ?

Tous, hochent la tête.

Tu es le seul à pouvoir rentrer chez toi, souffle Leigh-Ann d'une voix basse.

Je fronce les sourcils, surpris.

Mais... Vous ne rentrez jamais chez vous ?

Le silence qui suit ma question est plus grande que n'importe quelle réponse. Tous baissent les yeux, comme s'ils refusaient d'admettre la réalité.

C'est pas comme si on avait eu le choix d'être ici à la base, lance Robert.

Comment ça ? Demandé-je curieux.

Nolan prend une profonde inspiration, les yeux fixés sur le plafond.

Je viens de Californie. J'étais un adolescent normal, je sortais d'un entraînement de baseball. Puis, un jour, deux adultes m'ont approché, prétextant vouloir des directions. J'étais loin de me douter que ce serait la dernière fois que je verrais mes parents.

Son ton est détaché, mais ses mots me font l'effet inverse.

Vous... vous avez été kidnappés ?

Ils ne répondent pas directement, mais le silence suffit à me donner la réponse. Lake, qui est adossé contre le mur, prend la parole.

On est des enfants disparus.

Quoi ?

C'est Ivar qui vous a fait ça ?

Lui et d'autres personnes encore plus haut que lui  Rétorque Lake.

Je les regarde, déboussolé et à ma grande stupéfaction, personne n'a l'air vraiment affecté, comme si tous avaient accepté leur sort.

Depuis mes 13 ans, je suis ici, déclare Robert avec un détachement glaçant. J'en ai 20 maintenant.

Silent after the storm Où les histoires vivent. Découvrez maintenant