Silent after the storm

001.

꧁• Chapitre 1 •꧂

𝐏𝐚𝐬𝐬é
𝟱 𝗮𝗻𝘀 après la tragédie.
𝘒𝘯𝘪𝘨𝘩𝘵𝘭𝘦𝘺 𝘚𝘢𝘨𝘦 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺

—   Combien ? demandé-je, épuisé.

—   Encore trois, monsieur, répond Ace avec une légère hésitation.

Trois.

Je soupire profondément, enfouissant ma tête dans mes mains.

—   Souhaitez-vous que je les annule, monsieur ? Ace demande, une pointe d'inquiétude dans la voix.

Je secoue la tête.

—   Non, cela ira. Merci.

Il acquiesce puis quitte mon bureau.

Je me laisse retomber sur mon siège, ferme les yeux
et prends une profonde inspiration tandis que je sens mon cœur battre de plus en plus vite à chaque seconde. Oh non. Je pose mes mains sur mes genoux pour tenter de me calmer, mais au lieu de cela, c'est comme si je venais de courir un marathon. Je commence à haleter, à bout de souffle, alors qu'une douleur dans ma poitrine se forme petit à petit et s'intensifie.

DRING !

La sonnerie du téléphone fixe retentit dans la pièce. Je serre les dents, puis décroche difficilement le combiné.

—     Allô ?

—  Monsieur McLangley, Monsieur Douglas vient d'arriver en salle de réunion.

—   J'arrive, dis-je avant de raccrocher.

J'appuie mon front sur la table et laisse échapper un grognement de frustration. Ces crises ne m'arrivent plus aussi souvent qu'avant, mais c'est toujours un enfer de les vivre. Les premières ont commencé juste après l'incident.

Je me redresse et, avec difficulté, me lève de ma chaise. Respire. Tout va bien se passer.

Je m'arrête devant mon grand miroir, et réajuste correctement mon costume ainsi que les quelques mèches blondes qui tombent sur mon visage, les remettant complètement en arrière. Je monte le menton, me tiens plus droit que jamais.

Je suis Knightley Sage McLangley, il n'y a pas de place pour la faiblesse.

Je sors de mon bureau. De chaque côté de la porte se trouvent des dizaines d'hommes de sécurité, toujours présents, une sécurité incessante et nécessaire. Je suis constamment entouré et très rarement seul, ce qui a ses avantages et ses inconvénients.

Je parcours le couloir avec une assurance calculée, chaque pas résonnant avec détermination. Les attentes sont colossales, et le poids de ma responsabilité est constant. J'entre dans la salle de réunion, tous les regards se tournent vers moi. Mr Douglas se lève à mon arrivée, une lueur de respect mêlée de crainte dans ses yeux; il est l'un de nos clients les plus fidèles, et un des meilleurs investisseurs.

—    Merci d'avoir fait le déplacement, dis-je.

—    Une offre des McLangley ne se refuse pas, rit-il.

Je souris légèrement puis prends place en bout de table, mes hommes de sécurité aux quatre coins de la pièce et deux derrière moi. Mon nouvel assistant de bureau, Zion, est assis à mes côtés. Je l'ai embauché il y a moins de six mois après avoir viré le dernier, qui, selon moi, ne faisait pas un travail suffisamment efficace. Zion, quant à lui, apprend encore, mais il se débrouille plutôt bien.