Silent after the storm

016.

꧁• Chapitres 16 •꧂

𝐏𝐚𝐬𝐬é
𝟱 𝗮𝗻𝘀 après la tragédie.
𝘒𝘯𝘪𝘨𝘩𝘵𝘭𝘦𝘺 𝘚𝘢𝘨𝘦 𝘔𝘤𝘭𝘢𝘯𝘨𝘭𝘦𝘺

— Salut, je dis en entrant dans sa chambre.

Il a été transféré du soin intensif pour la psychiatrie.
Je fais attention à ce qu'il ne manque de rien là-bas. En ce qui concerne son état, il va mieux physiquement. Il a repris du poids, ses plais cicatrisent plus vite que prévu donc c'est top.

Mentalement, c'est autre chose, il a du mal à se réadapter à la vie quotidienne, m'a dit le médecin.
En plus de ça, il a développer des tocs obsessionnel :
Il se lève tout les jours à la même, suis la même routine sans exception ; il a une étrange obsession avec l'heure, il passe son temps à se chronométré. Il mange la même chose tout les jours, il ne laisse personne l'approcher à plus de 30cm, à part deux infirmières qui ont au début aussi eu du mal; même moi je ne peux pas l'approcher sans qu'il rentre dans un état d'agressivité ou de panique extrême.

C'est compliqué, c'est plus compliqué que ce que j'imaginais. Et en plus de cela, de leur côté, la police essaie de tirer des informations de lui par rapport à ce qu'il s'est passé ce soir là mais il ne dit rien, et signe uniquement qu'il a oublié donc on tourne en rond.
Par ailleurs, il prend des cours de langues des signes, on en faisait plus jeune mais c'est devenu vague avec
le temps. Moi aussi, j'en prends et j'ai demandé aux personnels de la maison de s'y mettre afin qu'il ne soit pas étranger lorsqu'il rentrera à la maison; tout le monde pourra communiquer avec lui. Léonard, Hassan et Reign s'y sont mis également pour le jour où ils auraient enfin droit de le voir car pour le moment étant sous ma responsabilité seulement moi ai le droit.
Les médecins disent qu'ils n'est pas encore prêt à voir du monde extérieur et je suis du même avis.

Lorsqu'il me voit il pose la manette et porte son attention sur moi.

—   J'ai une surprise pour toi.

— C'est quoi ? Signe t-il.

Je sors mon téléphone de ma poche, pars dans ma galerie puis le lui tend. Lorsqu'il voit ce qui est affiché sur l'écran, son expression s'illumine légèrement. Il
a toujours voulu des chiens malheureusement nos parents n'ont jamais voulu à son plus grand désespoir alors je lui en ai offert trois d'un coup.

—  Des Dobermans, Lui dis-je. Comme t'as toujours voulu.

— Ils sont beaux, signe t-il maladroitement en afficher un sourire faux.

Je pensais que ça allait ressusciter une tout autre réaction, peut-être de l'enthousiasme, car, et évidemment je comprends totalement mais comparé
à avant ses expressions sont trop neutre, comme ci il n'y avait rien d'autres derrière ses yeux qu'un vide immense. Il montre tellement peu d'expression qu'il a l'air d'un robot la plupart du temps.

—  Ils sont à la maison, ils t'attendent.

Il hoche simplement la tête avant de reporter son attention sur la télé. Moi, je reste debout, au milieu de la pièce avec l'impression d'être un étranger, comme ci je n'étais pas son frère mais juste quelqu'un. Je ne sais pas quoi faire, la situation me dépasse, je l'avoue. J'ai aucun mode d'emploi qui pourrait m'aider ni personne à qui parler et qui comprendrait. Je pensais me sentir moins seule à son retour mais la vérité c'est que je me suis jamais senti aussi mal que depuis qu'il est revenu.