𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟿

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  Un jour plus tard...



 Mes paupières sont si lourdes

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 Mes paupières sont si lourdes. Je tente désespérément de les ouvrirent. Un mal de crâne accablant me prend de court. Je m'apprête à poser ma main sur celui-ci, mais quelques choses m'en empêche. Alors j'ouvre brusquement les yeux, et je constate qu'une chaine y est accrochée.

Je ne suis pas dans mon lit, mais dans une cave. Cette même cave qui est au sous-sol de la maison. Les lumières blanches et aveuglantes me font plisser les yeux. À cet instant, je redoute tout ce qu'il va m'arriver. J'ai provoqué le diable et il va me le faire payer, c'est une certitude.

La porte blindée devant moi se déverrouille. Mon père entre dans la pièce. Il attrape la chaise qui est repliée, posée contre le mur. Son regard de fer me scanne de haut en bas.

Je me redresse et appuie mon dos contre le mur miteux derrière moi. Je réprime mes larmes qui ont un arrière-goût de déjà vues. Ce même sentiment qui me paralysé avant chaque « punition » que je recevais. Je pleurais à chaque fois, mais maintenant c'est fini. Alors je le regarde moi aussi de haut en bas. Il laisse échapper un rire nasal.

— Tu penses pouvoir m'intimider ? Tu te trompes lourdement.

— Qu'est-ce que tu veux ? craché-je en l'ignorant.

— Tu le sais parfaitement bien ma chère fille. Je veux savoir ce que tu as appris sur lui.

— Hors de question.

Il lève les yeux au ciel.

— Je me fou de ton avis. Je sais que tu passes du temps avec Baxter, dit moi ses faiblesses et tu sortiras d'ici.

Je ne lui donnerai pas ce qu'il attend de moi. Je...je ne peux pas. Je préfère endurer sa colère. Ma langue est comme inactive. Alors il se lève et s'approche lentement de moi.

— Si tu me donnes ce que j'attends, je te donnerais ce que tu veux tant. T'a liberté.

Je baisse les yeux. Avoir ma liberté revient à me laisser quitter le gang. Mais jamais je ne pourrais le trahir, jamais. Et mon père est vicieux, il est capable de mentir. Il n'a aucun amour pour moi et encore moi de considération. Je ne lui suis utile que pour atteindre Holt. Rien d'autre. Ce qui fait que même si je parle, il pourrait me tuer sans raison.

Dans un élan de confiance, je crache à ses pieds. Dans notre gang, ce signe est le signe d'irrespect le plus rétrogradé. Il fronce les sourcils et la vaine sur son front se marque plus que t'habitude. Sa main droite s'abat violemment sur ma joue. Mon épiderme me picote et me brûle. Je ne peux même pas la touchée pour atténuer la douleur parce que mes poignets sont attachés.

Il me jauge et prends la chaise à côté de lui avant de la jeter sur le mur. Elle s'y écrase violemment et je sursaute. La rage dans son regard me pétrifie malgré moi. Tellement, que je ne le regarde plus.

Il se penche et attrape fermement ma mâchoire de sa main. Il crache :

— TRÈS BIEN ! TU NE VEUX PAS PARLER, ALORS TU RESTERAS ICI LE TEMPS QUE JE DÉCIDE QUE TU PUISSE RETOURNER EN HAUT !

Il me lâche brusquement et quitte la pièce en trombe. La lumière s'éteint derrière lui. Un violant sanglot m'échappe. Je me laisse pleurer autant qu'il le faut pour que je me sente un peu mieux. Mais ce moment n'arrive jamais. Prier ne sert à rien dans cette situation. Parce que même Dieu ne peut pas entrer dans cette maison. Elle est l'antre de Satan en personne.

 Elle est l'antre de Satan en personne

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  Les lumières me réveillent à nouveau. Mais cette fois-ci, des hommes entre dans la pièce. Ils ne sont pas armés. La peur me prend alors quand je les vois s'approcher de moi. Je croise instinctivement les jambes, craignant le pire. Mais ils me détachent et m'emmène avec eux.

Je me laisse traîner le long des couloirs du manoir de mon père. Tout ici est vieillot ou coûte un bras. De la tapisserie rouge en velours, au lustres en cristaux.

Ils s'arrêtent devant une pièce que je ne connais que trop bien. Sans pitié, ils me jettent sur mon lit et referme la porte à clé. Je suis une nouvelle fois piégée dans cette maudite chambre. Des larmes silencieuses quittent lames jouent pour s'écraser au sol. Tout mon cauchemar est en train de se réaliser...

Mon père veut me faire payer, et pour l'instant ce n'est pas le pire de ce qu'il est capable de faire. Je m'enroule dans la couverture et ne bouge plus d'un poil. Même ma respiration lourde pourrait l'agacer. Des douleurs que je régnais depuis tout à l'heure me submerge. Mes muscles endoloris souffrent et ma tête continue de me faire affreusement mal.

La seule chose à laquelle je pense, c'est lui. Il ne reste qu'une infime partie de moi qui garde espoir qu'il arrivera pour me sauver sur son cheval blanc. Or, cette partie c'est tut depuis que j'ai passé la première seconde dans cette cave noire et sombre. Je m'en veux tellement...

S'il ne comptait pas pour moi, j'aurais raconté ce que je sais à mon père. Mais c'est impossible. Parce que je suis attaché à lui et il m'a sauvé. Il est mon sauveur dans ce monde de noirceur. Mais sait-il que la princesse du royaume était enfaite là pour le duper et lui prendre son royaume au début du compte ?...

𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant