𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹𝟻

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  — Pourquoi tu m'as sorti du sous-sol ? je lui demande, sur mes gardes.

  — Parce que..., elle souffle. Mon frère veut se venger ce qui est légitime. Mais en aucun cas je laisserai l'un de ces hommes te violer une nouvelle fois. Jamais.

  Ses mots me percutent. J'ai l'impression de m'être prise une claque dénommer vérité. Je n'ai jamais osé mettre de mots sur ce que je subissais. La vérité était trop dure à entendre. Je refuse d'avouer que mon corps a été souillé pour des billets de papiers teintés en verts. Je refuse de me dire que j'ai souffert. Je refuse d'avouer que je n'ai plus d'âme. Parce que c'est comme ça que je suis désormais.

  Un coquille vide...

  — Je suppose que je devrais te remercier. Mais tu as participé à mon kidnapping, alors...

  — Ne prends pas cette peine.

  Des pas résonnent derrière nos dos. Rae finit par nous dépasser en quelques pas. Un sourire narquois scotché aux lèvres.

  — Tu as cédé à ce que je vois.

  — Non. C'est moi qui l'ai sorti d'ici

— Mais enfin ! À quoi tu pensais !

— Je sais que tu la détestes, mais je n'accepterai jamais que ces hommes la touchent.

Ils commencent à se disputer. Comme une plante verte, je ne bouge pas et ne parle pas. En réalité, je ne sais plus où me mettre. Dans une longue inspiration, je les coupe :

— Je vais signer. Mon père voulait que je souffre. Et bien voilà, c'est réussi.

— Heureux de l'entendre, se réjouit Rae.

— Mais avant. Je veux des explications. Pourquoi et à cause de qui je suis là.

— Bien.

Le brun sort son téléphone portal et pianote sur son clavier quelques secondes avant de le ranger. La porte d'entrée s'ouvre au même moment. Et comme si je n'étais pas surprise, mon regard se durcit.

Julia.

Elle entre dans la pièce. Ses talons hauts rouge vifs claquent sur le marbre blanc au sol. Elle est désormais habillée d'un tailleur noir, et ses cheveux sont lâchés en cascade dans son dos. Son aura diabolique se dégage d'elle à des kilomètres à la ronde.

— Je suis tellement...surprise.

— Tu n'es pas contente de me voir Ro'.

— Ne m'appelle pas comme ça, dis-je, excédé. Qu'est-ce que tu a fais ?

— Un kidnapping. Tu connais ? Il me semble que tu en a l'habitude. Mais ce que tu attends, c'est le pourquoi ? Tu vois, depuis ton arrivée, tu m'as gâché la vie. Tu m'as pris ce que j'avais de plus précieux.

— Qui est ?

Holt. Tu me l'as pris sans aucune pitié.

  — Mais tu vois bien qu'il ne t'aime pas ! fulminé-je.

  — Mais c'est de ta faute ! Si tu n'existais pas, il ne te parlerait pas ! Et il serait avec moi à l'heure qu'il est.

𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant