𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟻

12 1 0
                                    

Lendemain matin...

Roam.

Je plie doucement mes pantalons et les range correctement dans l'armoire. Ma nuit a été de courte durée. Il faut dire qu'Aria et Kace savent finir une soirée comme il se doit. Un instant je les ai envié de vivre des instants que j'aurais aimé vivre avec lui.

De gros bruits de toussotement proviennent justement de leur chambre, suivies de vomissements. Je me précipite à leur porte et entre. La porte de la salle de bains est grande ouverte et Aria insulte Kace qui se tient près d'elle. J'avance doucement vers eux et souris doucement quand Aria retrouve mes yeux.

  — Putain ça vas Aria ?

  — Ça a l'air d'aller ? Elle se relève légèrement et essuie sa bouche avec le dos de sa main.

  — Désolé, je grimace.

— J'ai entendu à travers les murs. Vous êtes à côté de ma chambre.

  Soudainement elle se fige et regarde Kace.

  — Vomir, je précise. Hum...Kace, je vais aider Aria, et j'ai besoin de lui parler, tu peux sortir s'il te plaît. Viens, je vais t'aider à te débarbouiller la face.

  Je lui souris et l'aide à se lever. Kace sort et je l'entends descendre les escaliers.

  — Merci.. de quoi voulais tu me parler ?

  — C'est à cause de cette nuit hein ?

  — Je- je vois pas ce que tu veux dire ? souffle-t-elle en évitant mon regard.

  — Roh, Aria, tu sais, je sais, nous savons. Sois pas gênée, je ris. Écoutes, cette après-midi nous irons à la pharmacie pour t'acheter un test. Sans les garçons et les filles. Que nous deux, ça te va ?

  — Roam...je pense que sa fait déjà un petit moment..., avoue-t-elle.

  — Comment ça ?

  Je la regarde, dubitative.

  — On a déjà couché ensemble au paravant mais en arrivant en Grèce j'étais retourné. Sa fait déjà des jours et des jours que je suis malade comme un chien. Mais c'est pas comme lorsque t'es malades d'un rhume ou même d'une gastro. C'est plus..

  L'aperçoit des larmes sur ses joues, alors je m'empresse de les lui essuyer. Aria est tétanisée.

  — Je peut pas devenir mère Roam...Je peut pas...

  — Pourquoi ça ?

  Je lui caresse doucement les cheveux. J'ai l'impression qu'Aria est la petite sœur que je n'ai jamais eu. Du haut de mes vingt-cinq ans, je ne serais pas ce que j'aurais fait à son âge si je serais tombé enceinte.

  — Ma vie, mes peurs, mon passé...tout...je suis pas assez forte pour y arriver. Je peut pas c'est au dessus de mes forces..., elle se morfond.

  — Sa se trouve tu ne l'es pas Aria, mais c'est mieux d'être réellement sur, je la rassure.

  — Tu as raison, conclut-elle en séchants ses larmes.

  — Comme toutes les femmes tu es largement capable d'avoir un enfant. Autant physiquement que mentalement.

  Elle prend quelques minutes pour se calmer, mais une fois qu'elle est prête, nous descendons en bas avec les autres pour le repas.

✯✯✯

𝐏𝐇𝐀𝐑𝐌𝐀𝐂𝐈𝐄.
14h24.

  À défaut de ne pas parler le grec comme Holt, j'utilise l'une des seules langues que je connais pour communiquer avec la pharmacienne. J'ai décider de parler à la seconde où le visage de Aria c'est décomposer en entrant.

  — Hola, ¿tienes pruebas de embarazo?

( Bonjour, avez vous des tests de grossesse ? )

  — Hola, sí, aquí en este estante.

  ( Bonjour, oui, dans cette étagère. )

   La dame nous les indique, nous en prenons deux pour être sûr qu'Aria ait des résultats fiables et payons.

  — Gracias !

( Merci .)

  — De Nada.

( De rien.)

  — Tu parles combien de langues au total Roam ? Demande Aria en sortant.

  — Quatre, quelques mots de Russe, de l'Espagnol, de l'Anglais bien évidemment et un peu Français.

  — Surprenant !

  — Et toi ? je lui demande en retour.

  — Plusieurs. Le Français, l'Anglais, le Russe, l'Espagnol, un peu d'Allemand et un peu de Vietnamien.

  — J'y crois pas ! Sa a du être dur !

  — Pas vraiment. J'ai quitté le domicile familial tôt. Je n'avais plus la force d'y rester. Alors je suis partie à Barcelone. Ma meilleure amie là-bas m'a appris à parler Vietnamien, Russe et Allemand. Sinon pour l'Espagnole j'en apprenais au collège mais j'ai surtout appris la langue en travaillant à dans le pays.

  — J'adore, c'est vraiment cool. Eh bien, tu veux aller quelque par où on rentre ? Je lui demande.

  — Je préfère qu'on rentre, mais si tu veux on peut aller quelque part ?

  — Alors on rentre.

✯✯✯

𝐕𝐈𝐋𝐋𝐀 𝐆𝐑𝐄̀𝐂𝐄.
14h50.

  Aria monte rapidement les escaliers et je la suis de près. À peine entrées dans la chambre je ferme la porte à clé.

  — Ça vas aller ?

  — Je sais pas...

  Je dépose un baiser sur sa tempe et m'assoit sur le lit alors qu'elle se dirige vers la salle de bain. Je stresse pour elle, mais je ne laisse rien paraître pour qu'elle ait au moins une source de motivation sur laquelle s'accrocher.

Cinq minutes plus tard...

  —Ça vas aller Aria..., je souffle à travers le bois de la porte. Tu vas y arriver, je crois en toi.

  — Roam ? elle m'interpelle.

  — Aria ?

  — Tu peux venir s'il te plaît ?

  J'ouvre doucement la porte et entre ne la refermant à ma suite. Les tambourinements de nos cœurs s'entendent à travers le silence qui règne dans la pièce. Aria et moi fixons le test qui est retourné sur la commode. Aucune de nous n'ose le prendre. Parce qu'il pourrait bien changer le futur, et ce, pour toujours.

𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant