𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟾

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TW : Violences conjugales.

Bored - Billie Eilish



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Tous mes plans tombent misérablement à l'eau. Summer va devoir se débrouiller seule ce soir, il est hors de question que nous y allions et menions l'ennemi jusqu'aux autres. Et je sais aussi que ce n'est pas les Destitute Angel. La réaction qu'a eue Roam est la même que ce matin, elle a eu peur. Et jamais elle n'aurait paniqué si c'était elle qui avait prémédité l'attaque.

Elle dort paisiblement sur le siège passager, alors que je m'efforce de passer par des routes toutes aussi étroites les unes que les autres pour rejoindre mon appartement.

Je ne peux pas m'arrêter de penser que la cible ce soir, ce n'était pas moi. J'ai emprunté sa voiture pour ce soir parce qu'elle est équipée d'un traceur GPS et que je savais que certains gangs ennemis ne sont pas nos alliés et tenteraient de tuer mon père. J'ai volontairement pris sa place pour vérifier mes dires, et j'avais raison. Personne ne sait qu'Alexio est mon père. Mis à part Summer, Connor. Et Otto...l'un des bras droits et garde du corps de mon père que j'ai mis sur mon tableau des suspects sur le mur de ma chambre.

Le mur !

Il faut que je retire mes tableaux avant que Roam ne tombe dessus. Il serait impensable que ma couverture soit grillée aussi inconsciemment.

Elle émet un petit bruit et se tourne du côté fenêtre. Un petit sourire que je cache apparaît sur mon visage. Je m'arrête enfin devant l'immeuble. Il appartient au Snake Red, mais les autres appartements des quatre étages sont à louer. Encore un moyen d'investir dans le grand monde, l'immobilier.

Je me gare dans le parking privé. Éteignant les phares et arrêtant complètement le moteur. Je ne veux pas la réveiller, en la voyant dormir, le surnom que je lui ai attribué prend un autre sens...

Je sors, fermant doucement la portière. Roam est endormie à points fermés. J'ouvre sa portière, détachant doucement sa ceinture. Elle ne bouge pas, pendant une seconde je l'ai cru morte. Je place mes avant-bras sous ses jambes et son dos, baissant la tête pour ne pas me cogner. Elle n'est pas très lourde, presque comme si elle n'était qu'une illusion.

Cette fille a quelque chose que Julia, Summer ou encore Heather n'ont pas. Un brin de faiblesse qu'elle me laisse découvrir, sans pour autant s'ouvrir totalement. Elle arbore des images de femme fatale et intouchable, mais au fond elle est comme moi, une enfant qui souffre et qui s'est forgée une carapace.

Je pousse la porte de l'immeuble, rejoignant l'ascenseur. J'appuie sur le « 3e » étage. À l'intérieur, je me scrute dans le miroir face à moi, regardant un instant Roam qui dort paisiblement. La tête contre ma chemise.

L'ascenseur s'arrête, je sors et déverrouille la porte d'entrée. Elle s'ouvre légèrement, et je la pousse pour entrer. Dans mon dos, mon pied la pousse jusqu'à la refermer complètement.

𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant