𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟼

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  Elena me courrait dans les bras et m'offrît une étreinte si forte, que je manquais presque d'air. Je riais aux éclats en posant mon menton sur le haut de son crâne. Elle ne cessait de répéter que je lui avait manqué.

Et elle aussi m'avait manqué. La jeune adolescente que j'avais sauvé des griffes de Pedro avait bien grandit désormais. Et j'étais agréablement surprise qu'elle soit toujours parmi eux.

  Mon regard suivait celui de Summer qui allait s'installer à table, laissant libre la place à l'extrémité de la table, face à Holt.

Elle se détachait et me regardait, les yeux brillant d'admiration.

Personne ne lui a dit...

Elle me tirait avec elle jusqu'à la table et nous prenions place. La furie ambulante revint et s'asseyait à côté d'Holt. Je ne quittais pas sa main, visiblement sur sa cuisse, du regard. Julia souriait prétentieusement quant les domestiques arrivèrent avec des plats qu'ils déposaient sur la table.

 Julia souriait prétentieusement quant les domestiques arrivèrent avec des plats qu'ils déposaient sur la table

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Quelques minutes plus tard.

J'écoutais tout en mangeant ma viande, la jeune femme à côté de Connor nous raconter ses vacances en Grèce. J'avais appris qu'elle s'appelait Cordelia. Un magnifique prénom pour une magnifique jeune femme. Sa petite robe blanche aux motifs fleuris lui aller à merveille. Tant bien que par son physique que part son prénom.

  — Et donc nous prévoyons notre mariage là-bas ! S'exclamait-elle.

  Mes yeux quittaient mon assiette pour instinctivement retrouver les siens. Il détournait le regard et coupait ses légumes. Silencieux depuis le début du repas, Holt n'avait pas décroché ne serait-ce qu'un mot.

  — Vous marier ? Tu est fiancé ? Demandais-je.

  La rousse ricanait avant de me montrer son annulaire gauche. Une magnifique pierre rose en forme de fleurs trônait sur celle-ci.

  — Oui ! Avec Connor nous serons liés dans une semaine !

  — N'exagérons pas, il reste douze jours. Conclu Connor.

  Un sourire de joie apparaît sur mon visage. Connor croise mon regard et me sourit en coins. Il ne m'a jamais vraiment parlé, mais je savais qu'uni était sympathique. Son allure d'homme sérieux et renfermée ne dupait personne une fois que l'on avait passé quelques temps avec lui. Il était observateur et de nature calme. Des qualités qui le représentaient bien.

— Et donc pourquoi la Grèce ? C'est en rapport avec ton voyage ?

— Oui ! Nous nous y sommes rencontrés pendant qu'il était en mission il y a deux ans et demie ! J'étais là au mauvais moment au mauvais endroit, et il m'a sauvé. Tel le prince charmant qu'il est ! Elle plaisantait.

— Ce mariage vas être parfait, j'en suis certaine. Appuyais-je.

Cordelia me sourit une énièmes fois avant qu'une lueur ce mette à briller dans son regard d'un bleu océan profond.

— Mais tu devrais venir Roam ! S'écriait-elle.

Tout les regards se braquèrent sur moi, attendant une réponse de ma part. Mais celui qui me brulait le plus était le siens. Celui de Holt. Il s'était arrêté de manger, rejoignant ses mains devant sa bouche.

  — Je ne sais pas trop...Bafouillais-je.

  — Mais si ! Tu devrais venir ! Ça ne dérange personne ! Pas vrai mon cœur ?

  Elle se tournait vers Connor, qui acquiesçait, d'un signe de tête, toujours un sourire dans le creux de ses lèvres.

  — Je pense qu'elle a mieux à faire, hein ? Crachait Julia.

  — Je n-

  — C'est vrai quoi ? Tu travail dans un petit resto dans la petite banlieue d'Oxford. Je doute que ton patron te laisse du congé, non ? Continuait-elle.

  Ses mots me heurtaient et m'humiliaient sans la moindre pudeurs. J'avais mal qu'elle exhibe ma vie privée devant eux. J'allais répondre quelque chose, mais Summer me devançait.

  — Tu veux pas la fermer sérieux ?

  — Soyons un peu réaliste ! Qu'est-ce qu'une pauvre serveuse ferait dans un mariage luxueux dont la moitié des fringues que portent les invités sont trop chers pour son médiocre revenu. Et je parie-

  — Arrête. La coupe Holt, froidement et méchamment. Tu vois pas que tu nous brises les couilles avec tes merdes.

  Elle se levait et lançait, choquée :

  — Non mais je rêve ! Tu l'a défend en plus !

  — Non, de dit juste tout haut ce que tout le monde pense tout bas.

  Elle lâchait plusieurs jurons en se dirigeant vers la sortie. La porte d'entrée claquait violemment. Et c'est alors que je compris...tout venez de se briser en moi.

  — Excusez-moi, je vais au toilette.

Je me relevais et partais en direction des toilettes, à l'étage. Je venais de tout comprendre. Ses comportements attentionnés et possessifs en vers Holt. Ses surnoms grotesques. Ils n'étaient pas simplement amis... Mais pourquoi la rejetait il sent cesse ? Probablement parce que j'étais là.

  Elle au moins elle lui donne l'amour qu'il mérite. Me souffle ma conscience.

  Tais-toi !!

  Elle n'a pas eu besoin de mentir pour que ses lèvres touchent les siennes, ou même bien plus...

  La ferme !!

J'entrais dans les toilettes et posais directement mes mains sur le lavabo en marbre. Je scrutais mon reflet dans le miroir. Je n'y voyais qu'une âme brisée, détruite à nouveau.

  La porte s'ouvrît à nouveau. Et ma colère dédoublait quand Holt fit son apparition. Je l'ignorais et me rinçais les mains sous le robinet. Je sentais le poids de son regard sur moi. Pourtant, je ne lui donnerai pas le plaisir de le regarder.

  — Tu n'a pas l'air bien.

  Je riais jaune. Il était sérieux ?

  — C'est ça, continue de faire l'aveugle. Tu mens presque aussi bien que moi à l'époque !

— De quoi tu parles ? Demandait-il.

Je m'avance de quelques pas jusqu'à être face à lui, plantant mon regard dans le siens.

— Tu sais je ne t'en aurais pas voulus, réellement. Mais tu as choisi de TOUTE les femmes, celle qui m'a le plus montrée que je n'étais à ma place nul part ! Ni avec le gang, ni avec toi !

Il ne pipait mot, et c'était mieux ainsi. Je le contournais, mais sa main empoisonnait mon poignet. Violemment, j'abattis la mienne sur la joue.

— Ne.me.touche.pas. Articulais-je, le fusillant du regard.

— C'est rien de sérieux entre nous !

— Encore et toujours TU mens. Regarde moi dans les yeux et OSE ME DIRE QUE TU N'A PAS COUCHÉ AVEC ELLE !!

— Je...

— Tu me dégoûte. Crachais-je.

Je quittais le couloir et descendais les escaliers. Il m'a mentis et m'a laissé croire qu'il n'était plus le même, maintenant qu'il savait. Mais il m'a menti.

Il est toujours un menteur.

𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant