𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟺

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  Mon cœur a envie de sortir de ma poitrine tant il bat

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Mon cœur a envie de sortir de ma poitrine tant il bat. En me préparant à revoir son incontournable sourire en coins, je ne pensais pas qu'il me ferait autant d'effet. Tout ce temps où il m'a manqué... Mais il paraît différent, plus mature. Mes sentiments se bousculent dans ma tête. Oui, il m'a manqué. Mais je n'oublie pas pour autant ce qu'il m'a fait.

Son regard se pose pour la énième fois sur moi, en réalité il ne m'a pas quitté, et le miens non plus. La blonde se s'assoit, contrariée en le fusillant du regard. Lui, est complètement indifférent.

  — Roam, quelle...surprise.

Il esquisse un sourire en coins.

  — Je suis venue voir si vous alliez bien, le groupe en priorité, mens-je.

  Summer pouffe et se reprend en me voyant la fusiller du regard. Holt continue en allumant une cigarette.

  — L'attaque n'a eu que des répercussions sur-

  Julia le coupe sans une once de politesse, provoquant le roulement d'yeux de Connor.

  — Tu veux quoi ? On sait que tu es vicieuse et maintenant tu n'as plus ta place ici, alors part ! crache-t-elle, une sourire mesquin aux lèvres.

J'acquiesce d'un signe de tête.

  — Maintenant que j'ai eu ma réponse, je vais vous laisser. Bonne journée.

  Je me tourne, m'apprêtant à sortir, mais Holt tranche d'une voix rauque.

  — Sortez. Tous, sauf toi, Roam.

  Une boule d'angoisse se forme dans mon ventre, mais je ne laisse rien transparaître. Je lui fais volte-face, sous le regard mauvais de Julia. Quand elle sort, son épaule heurte la mienne. Les portes se ferment derrière mon dos.

  — Ne faisons pas semblant, mon ange.

  — Arrêtes. Je refuse que tu m'appelle comme ça.

  Il m'ignore en écrasant sa cigarette dans son cendrier et se lève de sa chaise. Il avance doucement, les mains dans les poches de son jean sombre.

  — Pourquoi tu es toujours comme ça ?

  — Comment ? demandé-je.

  — Tu te braque comme-si le monde entier voulait te faire du mal.

  Je ris doucement. Avant de planter mon regard dans le siens.

  — Peut-être parce que celui que je pensais être le miens, m'a fait le plus souffrir. Parce que mon monde m'a piétiné et rejeté.

  Il s'arrête devant moi, le regard plus dur. Son sourire en coins disparaît et laisse place à l'indifférence.

  — Et bien sûr, ton monde était le seul qui était le méchant dans l'histoire ? Pas vrai ?

  Je n'ose pas lâcher son regard de fer, il m'a manqué autant que je hais.

  — Rappelle-moi, Roam. Qui a menti en premier ? Qui était venue dans le but de me détruire, moi, et tout ce que je possède.

  — J'ai tourné le dos à ma seule famille pour faire partie de ce que tu possèdes. Excuse-moi, mais rappelle moi qui a joué avec mes sentiments en sachant parfaitement ce qu'il faisait ? Toi ! J'avais de réelles sentiments envers toi, mais je vois que tu en a joué. Tu sais, je ne t'en veux pas. Parce que comme tu me l'as si bien dit, « ce n'était que des rapprochements, une erreur » c'est ça ?

  Dos à moi, les bras tendus sur la table en verre, il souffle bruyamment.

  — Je n'ai jamais voulu que ça se passe comme ça.

  Je ris jaune. Il à déjà épuisé le peut de crédibilité que je lui ai accordé. C'est terminé maintenant. Je ne lui referais pas confiance de sitôt.

  — Tu penses que c'est parce que tu me le dit maintenant que je vais te pardonner ? Tu rêves ! Je ne ressens et ne ressentira jamais rien pour toi, mis à part de la pitié.

  — Tu ne ressens plus rien ? Vraiment ?

Il se redresse soudainement et me fait face. Holt s'approche de moi. L'une de ses mains se pose dans le bas de mon dos et l'autre sur ma hanche, il me colle contre lui. Je suis comme statufié, impossible de bouger.

  — Qu'est-ce que tu fou !

Mon dos tape contre le mur.

  — Si tu m'embrasses, tu mens.

  Son visage est à quelques centimètres du miens, et je rassemble toutes mes forces pour le pas céder. Et heureusement pour moi, ma haine prenait le dessus sur ma peine de coeur. Je souris en coins avant de susurrer au coin de son oreille.

  — Tu peux toujours crever.

  Munis de mes deux mains et de toutes ma force, je le repousse jusqu'à ce qu'il soit assez loin pour établir une distance considérable entre nous deux. Il me regarde, puis sourit en coins à son tour avant de reprendre place dans sa chaise.

  — Tu as manqué à Summer. Je t'invite a manger chez moi ce soir avec le reste du groupe.

  — Pourquoi ?! demandé-je, ahuri.

  — Parce qu'Oxford n'est pas la porte à côté, donc si tu reste en ville, viens au moins. Je t'enverrais l'adresse.

  Mon sang se glace dans mes veines. Il sait. Je suis comme bloqué sur place. Mais je me reprends vite en mains.

  — Je verrais.

  Il pianote sur son téléphone quelques chose avant de conclure.

  — C'était pas une question.

  Je lève les yeux aux ciels et attrape la poignée de porte. J'entends sa voix rauque part dessus mon épaule.

  — Ont verra bien qui craquera en premier, mon ange.

  — C'est ce qu'on verra, oui.

Puis, je ferme la porte derrière moi. Je ne pense absolument pas que tout ce qui vient de se produire était possible, pourtant si. Je n'ai aucune idée de si je vais me rendre chez lui. Après tant d'années, il n'a pas perdu son culot. Je sens encore son souffle chaud contre ma joue. Il agit comme ci rien n'avait changé, et ça m'embrouille tellement l'esprit...

𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant