𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹𝟽

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Le plus grand de nos d'eux bourreaux attrape mon épaule. Une petite grimace de douleur apparaît sur mon visage lorsqu'il presse un peu trop fort mon bras. Holt grince des dents dans mon dos. Je sors de la voiture, et manque au passage, de tomber. Le deuxième sort lui aussi de la voiture pour faire sortir Holt.

En une fraction de seconde, un gémissement de douleur nous parvient et un coup de feu s'en suit. Je me tourne brusquement. Mon regard tombe sur Holt, qui pointe une arme sur l'inconnu qui est placé derrière moi. Le pauvre n'a pas le temps de dégainer son Glock qu'il reçoit une balle entre les deux yeux. Il le range rapidement dans sa poche. Ce n'est que maintenant que je remarque que nous sommes dans une forêt éloignée de toute civilisation. Un ridicule lampadaire éclair un petit sentier de terre au sol. Cet endroit aspire l'angoisse et la peur.

— Pourquoi nous avoir fait descendre ici ? je demande, regardant au alentours.

— Pour se débarrasser de nous. Ils n'ont jamais voulu nous ramener à Los Angeles. Il voulaient nous tuer.

Holt recule et par chercher quelque chose dans la voiture. Mes mains quant à elles, viennent frotter mes bras. L'air frais du Nevada n'est pas le même que les soirées à Santorin. Holt revient bredouille, en soufflant d'agacement.

— Tu as trouvé quelque chose ?

— Non. Ce connard à balancer les clés de la caisse dans les broussailles. Il fait trop sombre pour que je les trouve. Demain, aux premiers rayons du soleil, je les chercherai. Mais en attendant, il serait judicieux de dormir dans la voiture et de ne pas s'aventurer dans les bois.

Je hoche nonchalamment la tête. Je suis épuisé. Si je pouvais me laisser tomber au sol, je le ferais sans hésiter. Mais à la place, je suis Holt jusqu'à la banquette arrière. Il referme la porte derrière nous et verrouille celle-ci grâce a un petit bouton sur le tableau de bord.

Je me colle le plus possible à ma portière, me recroquevillant sur moi même.

J'ai tellement froid...

La baume brûlante de Holt se dépose dans mon cou. Il tourne légèrement mon visage dans sa direction. Mes yeux rejoignent les siens. Puis, sa main descend plus bas pour attraper mes épaules. Il m'attire à lui et ma joue se retrouve collée contre son abdomen. Je le scrute un instant, avant de soupirer d'aise, la paume de ma main posée contre son torse. Ses lèvres se déposent sur le haut de mon crâne pour le parsemer de doux baisers.

Je me sens en sécurité. J'aime sa façon de me rassurer, de me montrer qu'il est là. Doucement, je relève ma tête dans sa direction. Nos regards s'accrochent pour ne plus jamais se lâcher. Je me redresse et l'enjambe pour être à califourchon devant lui. Ses yeux jonglent entre mes deux iris.

— Je voulais simplement te dire que...j'ai réfléchi à ce que tu m'as dit.

— Quoi donc ?

— Je n'ai jamais cessé de t'aimer Holt. Je voulais simplement voir si tu étais sincère, murmuré-je.

Une fossette au coin de ses lèvres se creuse.

— Excusez-moi, j'ai mal entendu. Pouvez-vous répéter mademoiselle ?

J'arque un sourcil, joueuse.

— J'ai dis que...je suis amoureuse d'un homme qui n'est malheureusement pas présent ce soir.

— Ah oui ? Mais, accepterait-il que je lui emprunte sa demoiselle pour une petite chose ?

— Laquelle, demandé-je.

Ça.

Sans crier gare, ses lèvres se plaquent sur les miennes. Instinctivement, je dépose mes mains sur sa nuque. Du bout des doigts, je trace des mouvements circulaires invisibles sur sa peau. Dans ce baiser, nous y laissons nos cœurs, nos âmes, et nos esprits. Il n'est pas violent ou fougueux, bien au contraire. Il est doux et sincère.

Un petit sourire se dessine sur mes lèvres lorsque ses doigts atteignent la peau de mon dos. Je frissonne, ce qui me fait glousser.

— Ah parce que sa te fais rire ? dit-il, indigné.

— Oh non ! Non !

Avec ses doigts, il se met à me chatouiller, trouvant par la même occasion, mes points les plus faibles. Je me tortille en riant aux éclats. Mes mains agrippent ses joues, et avec mon pousse, je caresse doucement sa lèvre inférieure. Il me sourit. Et ce sourire, pour moi, vaudrait tout l'or du monde.

Ses jambes s'écartent et je m'affaisse jusqu'à être assise sur le cuir de la banquette. Avec son bras droit, il attrape mes jambes et les étales en longueur. Et quant à ma tête, il la pose à nouveau contre son torse. Je baille légèrement, beaucoup trop épuisé. Mes paupières se ferment d'elles mêmes quand il murmure ;

Je t'aime...

Cette fois j'ai une réponse. Cette énigme qui nécessitait beaucoup de réflexion vas finalement porter ses fruits. Bien sûr que je la connaissais, mais je voulais que mon cœur soit en accord avec mon esprit. Alors, je réponds tout aussi doucement ;

Je t'aime aussi Holt...

Je peux apercevoir un sourire creuser sa fausette droite. Après un temps, je me laisse sombrer dans un sommeil profond. Cette chaleur et ce réconfort qu'il m'apporte, me combleront a toujours. C'est là et seulement là, que je me suis dit ;

Aurons-nous notre fin heureuse ?...

Parce qu'après tout ce que nous avons enduré, nous le méritons. Il le mérite. Le destin a trop joué avec nos futurs pour que je n'en reprenne pas les rênes. Car maintenant que je lui ai dit ces trois mots, je le penserai jusqu'à ma mort.

  Je t'aime.

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⏰ Dernière mise à jour : 2 days ago ⏰

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𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant