𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟸𝟸

13 1 0
                                    


  J'étais allongé sur mon lit depuis maintenant une vingtaine de minutes. Je communiquais avec Liam qui avait dû rentrer en urgence dès notre atterrissage parce que sa mère était en fin de vie. D'après lui, tout vas bien. Tant mieux. Des coups à ma porte me fonts relever la tête vers celle-ci.

  Je me levais et allais ouvrir. Roam se tenait devant moi. Le visage rougit par la honte. Je levais un sourcil et m'appuyais contre le chambranle de ma porte, les bras croisés sur mon torse.

  — Tu as besoins de quelque chose ? Demandais-je.

  — Je n'ai plus d'eau chaude... Murmurait-elle.

  — Donc tu aimerais que je te prête ma salle de bains, c'est bien ça ? Développais-je.

  — Oui.

  Mon regard arpentait sa silhouette camouflée par son peignoir blanc. Je demandais avec audace :

  — Pourquoi tu ne demandes pas aux filles ?

  Elle se redit.

  — Parce qu'elles dorment. Se justifiait-elle.

  Peut convaincu, mais enjoué, je disais :

  — Mi casa, es tu casa. Mirmurais-je.

  Je m'écartais pour la laisser passer et rejoindre la salle de bains. Je ne la quittais pas une seule seconde du regard. Elle rentrais dans la pièce et rouvrait aussitôt la porte.

  — Il n'y a pas de verrou ?

  — Non, puisque cette chambre ne sert qu'à moi seule. Dis-je simplement.

  Elle me regardais un instant, gêné, puis fermait la porte. Bien sûr que je n'allais pas l'ouvrir, mais une infime partie de moi en mourrait d'envie. Rien que pour voir ce que je convoite depuis si longtemps. De nouveaux coups à la porte me firent revenir sur terre.

  J'ouvrais celle-ci et contractais ma mâchoire quand Julia apparue sur le seuil de celle-ci. Son infernale sourire mesquin ne la quittait pas.

  — Je ne sais pas ce qu'il se passe mais je n'ai plus d'eau chaude dans ma salle de bains, je t'emprunte la tienne.

  — Et puis quoi encore ? Dis-je cyniquement.

  Elle forçait le passage. Le bruit de l'eau qui s'écoule dans la douche ne s'entendait pas, signe que Roam n'avait pas encore commencée. Il ne faut pas que Julia la voit, ou ce sera finit. J'attrapais alors son poignet pour l'empêcher avancer d'un pas de plus.

  — Qu'est-ce qui te prend ? Disait-elle avec une voix mielleuse.

  — Je...je ne crois pas t'avoir donné mon autorisation.

  — Oh, pitié. Tu sais que vu ce que je sais, c'est moi qui décide. Ce qui est à toi est à moi mon cœur.

    Pendant qu'elle parlait, la porte de la dite salle de bains s'ouvrait très légèrement dans son dos. Roam avait l'air paniquée. Elle tenait ses affaires dans ses mains et essayait de longer le mur pour atteindre la porte de sortie. Il fallait que je la sorte de cette situation. Alors sans réfléchir, je plaquais mes lèvres sur celles de la blonde face à moi. Ses bras s'enroulaient autour de ma nuque et ses yeux étaient fermés. Je regardais du coins de l'œil Roam. Elle était pâle et n'osait même plus m'adresser un seul regard.

  Merde...

  Quand elle sort complètement, je me détache de Julia. Son regard avide de mes lèvres me quittait et dans une démarche féline, elle rejoignait la salle de bains.

  Je suis le plus gros con de toute la terre entière...

✯✯✯

𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant