𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟷

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Roam dort paisiblement. Hier soir, son contact physique m'a quelque peu déstabilisé. Mais la seule chose que je voulais sincèrement faire était de la rendre aussi forte qu'elle le faisait. Inconsciemment, j'ai oublié qui elle était l'espace d'un temps. Et j'aimerais ne rien savoir à propos d'elle, parce que cette partie d'elle, celle qui est vulnérable, vaut tout l'or du monde.

Je sais qu'elle ne l'a pas fait délibérément. Ces larmes étaient bien réelles, je les ai senties. Les touchés m'ont donné l'impression d'entrer dans son esprit. Elle a vécu beaucoup plus qu'une vie dans un monde de mafieux, c'est une certitude.

Elle se redresse doucement. Le commandant nous prie de nous asseoir et de boucler nos ceintures pour entamer la descente. La brune exécute les ordres. Je vois qu'elle hésite à dire quelque chose. Mais c'est mieux ainsi, elle peut avoir sa part de vulnérabilité bien cachée, je n'en prends pas considération.

— Où sommes-nous ? finit-elle par demander.

— Mademoiselle McAlister, bienvenue en Russie !

M'exclamai-je, imitant tant bien que mal un majordome, qui vu comme ça, a l'air vachement casse-pieds !

On peut entendre les rires des trois autres dans la deuxième cabine, alors que l'avion termine sa descente.

La voix robotisée d'une hôtesse nous indique que nous pouvions descendre. Je me détache en premier, suivi de Roam. Summer, Julia et Max m'attendent dans le couloir. Je prends mes lunettes de soleil accrochées à ma veste en cuir. Les mettant sur mon nez en apercevant le vent qui m'arrive en pleine face. Les autres enfilent leurs manteaux.

La limousine de Midas Roscov est garée sur l'énorme étendue de la piste d'atterrissage. La portière arrière s'ouvre, et l'homme en sort. Midas Roscov est le chef des Мечи крови (épées de sang), avec qui nous collaborons depuis plusieurs années. En me tournant vers le groupe, le visage de Roam devient pâle. Au point que je lui demande discrètement « ça va ? ». Elle se contente d'hocher la tête.

— Holt Baxter ! Добро пожаловать, мой друг (bienvenu mon ami), s'exclame-t-il.

Malgré ses énormes capacités à parler notre langue, son accent russe est assez prononcé.

— Midas, comme on se retrouve.

Je marche nonchalamment dans sa direction, les mains toujours dans les poches contrairement à lui qui me les tend.

— J'avais oublié à quel point les Américains étaient chaleureux ! Мисс Бон (mademoiselle), on se connaît ?

Avec un grand sourire, il regarde derrière moi. Je pivote sur moi-même, regardant la personne à qui il sourit. Roam, je serre mon poing dans la poche de ma veste. Mettant l'une de mes mains sur son torse pour l'empêcher d'avancer davantage, alors qu'il lui tend sa main.

𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant