𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷

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Billie Jean - Michael Jackson ♪

𝐌𝐈𝐒𝐒𝐈𝐒𝐒𝐈𝐏𝐈, 𝐕𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐃'𝐎𝐗𝐅𝐎𝐑𝐃.
Trois ans après que Roam ait quittée les Destitute Angel et les Snake Red.

  Le son est monté à fond sur la petite enceinte que j'ai déposé sur la table à manger du salon

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Le son est monté à fond sur la petite enceinte que j'ai déposé sur la table à manger du salon. Je me déhanche bêtement avec ma serpillière, glissant sur le carrelage blanc. La musique est pour moi une partie importante de ma vie. Il est difficile d'imaginer Roam sans musique. Et encore moins Billie Jean ! C'est comme imaginer le beurre de cacahouète sans confiture ! Impossible !

  — She's just a girl who claims that I am the one ! chanté-je, en rythme.

Allongé sur le canapé, Paxton me dévisage. Mais j'ignore son air blasé et continue mon concert privé. Si le sol ne finit pas comme neuf après toute l'énergie que j'y ai dépensé, ce sera une raison valable de mettre le feu à cette nouvelle serpillière.

Je suis tellement dans la peau de la chanteuse de trois minutes, que j'en oublie l'enfant que je garde. Je me dirige donc vers l'îlot central et prends mon téléphone pour baisser le son.

  — Tu es toujours aussi souriant, Pax' ? je remarque, ironiquement.

  — Arrêtes de m'appeler comme ça ! Sinon j'appelle ma maman ! menace-t-il.

  Du haut de ses six ans, ce petit me rends complètement chèvre. Je suis « forcé » de le garder le samedi après-midi pendant que sa mère travaille dans sa petite supérette. Et je dois avouer qu'enchainer cinq jours de boulot plus du babysitting le samedi avec un gamin ingrat, c'est fatiguant au possible !

  Et tout les samedis c'est pareil. Paxton arrive, il s'assoit dans le canapé et regarde Nickelodeon tout le reste de l'après-midi. Je le laisse faire, trop sensible à ses yeux de chien battu quand il me fixe parce que je lui ai pris la télécommande. Il me rappelle vaguement la seule personne que je considérais comme ma meilleure amie.

  Heather avait tendance à trop regarder la télé, alors je prenais la télécommande et la cachais. Mais Pax' est plus rusé. En deux semaines il avait trouvé mes points faibles et s'en servait sur moi comme un vulgaire manipulateur. Les yeux de chiens battus, les crises de colères, les hurlements et j'en passe. Et comme une conne sans cervelle, je tombe les deux pieds dedans. Parfois il mériterait une ou deux baffes !

  Je baisse les yeux sur son tee-shirts Cars, et constate qu'il est taché du yaourt qu'il a mangé au goûter.

  — Je vais te chercher un nouveau tee-shirts dans ton sac, retire celui là, je vais te le laver.

  Je m'engouffre dans le couloir du rez-de-chaussée. En achetant cette maison, je tenais à ce qu'elle soit simple. N'appréciant pas les maisons trop voyantes. Et même parfois, elle me paraît trop grande.

𝐃𝐄𝐒𝐓𝐈𝐓𝐔𝐓𝐄 | duologie (EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant