Ma Douce Ombre (Tomes 1 et 2)

Chapitre 27

Logan

Ava s'approche de ma moto, me lançant un regard qui en dit long sur sa détermination à ne pas se laisser abattre. Mais à peine a-t-elle fait deux pas qu'elle s'arrête brusquement, portant une main tremblante à sa tête. Son visage se crispe de douleur et, avant que je n'aie le temps de comprendre ce qui se passe, elle vacille, puis s'effondre.

– Ava ! crié-je en me précipitant vers elle, mon cœur tambourine dans ma poitrine.

Je l'attrape juste à temps avant qu'elle ne touche le sol, son corps lourd et sans force contre le mien. Son front est couvert de sueur, et ses yeux clignent rapidement, comme si elle tentait de lutter contre l'inconscience. Le choc de sa chute à moto... Je n'aurais jamais dû la laisser monter si vite après ce qui s'est passé. Je m'en veux instantanément.

– Ava, reste avec moi, murmuré-je, ma voix plus douce, presque tremblante.

Elle ouvre les yeux, vacillante, et m'adresse un faible sourire qui se transforme en grimace de douleur.

– Logan... je... ça tourne... souffle-t-elle faiblement.

Je la serre plus fort contre moi, cherchant désespérément une solution. Autour de nous, le chaos règne encore, mais tout ce qui compte en cet instant, c'est elle.

– Hé, reste avec moi, d'accord ? Ça va aller, je te promets, dis-je en tentant de calmer ma propre panique.

Je l'installe doucement contre la moto, et je regarde autour de moi. Les autres sont encore trop occupés à rassembler les morceaux de cette mission qui a tourné au désastre.

Je prends une grande inspiration.

– On doit partir d'ici, murmuré-je.

Je la soulève avec précaution, sentant à quel point elle est fragile dans mes bras, comme un oiseau blessé. Je monte sur la moto, en l'installant devant moi, son corps se repose contre mon torse, ses bras faibles enroulés autour de ma taille. J'ai besoin de la sortir de ce chaos, de l'emmener là où elle pourra se remettre.

Le moteur rugit sous nous, et je prends la route, ma mâchoire serrée, priant pour qu'elle tienne bon jusqu'à ce qu'on arrive.

Enfin, j'arrive devant chez moi. Je coupe le moteur et descend précipitamment, prenant Ava dans mes bras. Son visage est pâle, presque livide, et son souffle court.

– Tiens bon, Ava. On est presque là, murmuré-je plus pour me rassurer que pour elle.

Je la dépose doucement sur le canapé, prenant une seconde pour reprendre mon souffle. Je sors mon téléphone d'une main tremblante, je compose rapidement le numéro de Jenny. Elle décroche au bout de deux sonneries.

– Logan ? Qu'est-ce qui se passe ?

– Jenny, c'est urgent. Ava est blessée, elle a pris un coup à la tête et elle s'est effondrée. J'ai besoin que tu viennes, TOUT DE SUITE !

– J'arrive ! répond-elle immédiatement, sa voix devenue sérieuse.

Je raccroche et regarde Ava, son visage crispé de douleur. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux, incapable de rester immobile. En attendant Jenny, je me mets à faire les cent pas dans la pièce, mon regard revenant sans cesse sur Ava. Les minutes semblent s'étirer en une éternité.

Mais je ne peux pas rester sans rien faire. Je prends une grande inspiration, reprends mon téléphone et compose cette fois le numéro de Ruben. Il répond rapidement, d'une voix agacée.

– Logan ? Pourquoi tu m'appelles ? Tu devrais être avec le convoi !

– LE CONVOI ?! TA MISSION EST MORTE PUTAIN ! explosé-je.