Chapitre 14

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Logan

Ce matin, je suis de bonne humeur, bien plus que je ne l'aurais imaginé. Étonnamment, Ava a suivi mes conseils la nuit dernière. Il m'a fallu deux longues douches froides pour ne pas céder à l'envie de débarquer dans sa chambre et prendre le relais. Elle a même réussi à me faire bander.

Vilaine fille...

Elle occupe mes pensées, bien plus que ce que je ne devrais tolérer. Ce n'était pas censé se passer ainsi. Je devais la haïr, la briser, la tuer si nécessaire. Si je dois redevenir le méchant de son histoire, je n'hésiterai pas. Perdre le contrôle avec elle pourrait causer sa destruction, et je ne suis pas sûr qu'elle en ressorte indemne. Elle est déjà suffisamment fragile pour que je prenne ce risque.

*****

Je suis dans mon bureau, plongé dans la paperasse de mes prochaines missions, quand j'entends des pas discrets descendre l'escalier.

À nous deux ma douce...

Je me dirige vers la cuisine, et comme à son habitude, je la trouve affalée sur le canapé, un café à la main

– Bonjour ma douce, bien dormi ?

Elle lève les yeux vers moi, légèrement hésitante. Un rictus arrogant étire mes lèvres.

– Euh... Oui... Et toi ?

– Oh oui !

Je me dirige vers la cafetière, bien décidé à me servir une tasse aussi. Nous avons beaucoup de choses à nous raconter.

– Au fait, c'était bien ?

– Qu...Quoi ?

– Oh ma douce, je sais, tu sais, nous savons. Alors, raconte-moi, je suis tout ouïe, dis-je en récupérant ma tasse avant de m'asseoir à côté d'elle.

– Je ne sais pas de quoi tu parles, Logan !

Elle s'offusque en plus ?

– Ah bon ?

Je m'approche d'elle, glissant un bras autour de ses épaules, mon souffle effleurant son oreille.

– Tu sens l'orgasme, Ava...

Elle se redresse brusquement, ses joues s'empourprent. Elle s'apprête à se lever, mais je saisis son avant-bras et la tire doucement mais fermement contre moi.

Oh non, tu ne vas pas te défiler...

Elle trébuche et se retrouve à califourchon sur moi. Son expression montre qu'elle est aussi surprise que moi. Son souffle est saccadé, son corps se tend, mais je ne la touche pas. Pas avant qu'elle ne me donne son accord. Nos regards se croisent à nouveau, elle semble hésitante. Quand elle baisse la tête, j'utilise un doigt pour lui relever doucement le menton.

– N'aie pas peur de moi, Ava.

– Logan...

– Allez, raconte-moi, reprit-je, adoucissant mon ton pour la rassurer.

Ses joues s'enflamment à nouveau, et mon regard glisse involontairement vers sa poitrine, partiellement révélée par son débardeur. Elle mord sa lèvre inférieure, probablement sans s'en rendre compte, mais ce simple geste fait naître en moi une tension qui rend mon jean inconfortablement étroit.

– Tu avais raison... admet-elle, presque à voix basse.

La petite voix dans ma tête me pousse à la déshabiller sur-le-champ, mais je me retiens. Nos regards restent verrouillés, la tension palpable entre nous.

Ma Douce Ombre (Tomes 1 et 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant