Chapitre 25

345 15 5
                                    




Logan

Ava a passé presque toute la nuit blottie dans mes bras. Hier, je me suis ouvert à elle comme jamais, révélant des parts de moi que j'avais enfouies, et il m'a fallu une force immense pour lui avouer tout ça sans m'effondrer. Mais je lui devais bien ça, après tout ce que je lui ai fait endurer.

Elle occupe chaque recoin de mon esprit, nuit et jour. J'ai beau essayer de la repousser, encore et encore, mais elle s'est ancrée en moi.

Ava m'obsède, et pas seulement parce qu'elle hante mes pensées, elle s'est frayée un chemin jusque dans mon cœur. C'est un sentiment que je pensais ne plus jamais connaître, un mélange de douceur et de tourment. Ava m'apaise, elle m'apporte une joie que je croyais oubliée, et quand je suis avec elle, l'ancien moi refait surface, celui qui aspirait à la lumière. J'ai essayé de la tenir à distance, de la faire fuir, mais elle revient toujours, aussi puissante qu'une tornade, et je me laisse emporter.

Avec elle, c'est comme plonger dans un ouragan sans fin, incertain de ce qui nous attend, mais incapable de résister à l'appel.

– Logan ? murmure-t-elle, toujours blottie dans mes bras.

Ses yeux sont encore mi-clos, et ses cheveux s'emmêlent doucement autour de mon bras. Je dépose un baiser sur son front, et un sourire radieux étire ses lèvres, illuminant son visage encore marqué par le sommeil.

Putain qu'es-ce qu'elle est belle...

– Quelle heure est-il ? demande-t-elle, la voix encore embuée par le sommeil.

– Tôt... Ton père est en bas, il prend son petit déj, murmuré-je doucement à son oreille. Prépare-toi, on va les emmener à l'aéroport.

À contrecœur, je me détache d'elle et me lève du lit. Chaque mouvement me semble un effort, comme si m'éloigner d'elle me demander plus de force que je ne le voudrais.

Je descends les escaliers, laissant derrière moi l'ombre douce d'Ava qui se prépare.

En bas, son père est déjà assis à la table de la cuisine, le café fumant entre ses mains.

– Salut Carl, bien dormi ? demande-t-il, la voix enjouée malgré l'heure matinale.

— Oui, merci, répond-je avec un léger sourire, essayant de dissimuler les traces de la nuit mouvementée.

Vanessa est déjà prête, tirée à quatre épingles comme à son habitude, assise à côté du père d'Ava. Elle me jette un regard rapide avant de replonger dans son téléphone.

Quelques minutes plus tard, Ava descend les escaliers, son pas léger sur les marches. Elle a l'air encore fatiguée, mais son sourire éclaire la pièce.

– Bonjour, dit-elle doucement, s'approchant pour déposer un baiser sur la joue de son père.

– Ma chérie, tu es prête ? demande-t-il, en souriant.

– Oui, je crois. On y va ?

J'attrape les clés de la voiture, et nous sortons tous ensemble dans le silence de la matinée. Le trajet jusqu'à l'aéroport se fait dans une atmosphère étrangement calme, chaque mot étant choisi avec soin pour éviter de briser cette fragile tranquillité. Ava regarde le paysage défiler par la fenêtre, perdue dans ses pensées, tandis que je reste concentré sur la route, jetant de temps en temps un coup d'œil dans le rétroviseur pour observer le reflet de ma douce.

À l'aéroport, les au revoir se font dans une mélancolie teintée de sourires forcés.

– Merci encore, Carl, pour tout, dit-il en tapotant mon épaule.

Ma Douce Ombre (Tomes 1 et 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant