Bad boy (Jikook)

32

Je regardais l'horloge murale, une petite chose en bois, accrochée près de la fenêtre, affichant 4h30 du matin. La pièce était plongée dans une douce pénombre, éclairée seulement par un rayon de lune filtrant à travers les rideaux épais. Le silence régnait, à l'exception de la respiration calme et régulière de Jungkook, qui dormait paisiblement à mes côtés. Je soupirai, la gorge serrée, tentant de réprimer les larmes qui menaçaient de couler. Chaque minute passée ici me semblait un supplice, un rappel cruel de ce qui venait de se passer.

Je posai les yeux sur lui, allongé là, ses traits détendus, une mèche de cheveux tombant négligemment sur son front. Il paraissait si vulnérable, si innocent à cet instant, comme si rien ne s'était passé. Pourtant, les images de nos ébats tournaient en boucle dans ma tête, me laissant avec un poids énorme dans la poitrine. Je fermai les yeux un moment, revivant les sensations de son corps contre le mien.

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Quelques heures plus tôt, Jungkook avait parcouru chaque centimètre de ma peau avec une tendresse que je n'avais pas ressentie depuis des mois. Ses lèvres chaudes embrassaient ma clavicule, mon torse, et je sentais des frissons me parcourir à chaque baiser. Mes mains agrippaient les draps, tremblantes, comme si je tentais de m'ancrer dans la réalité. Mais à ce moment-là, tout semblait irréel, comme un rêve dont je ne voulais pas me réveiller. Des gémissements échappaient de mes lèvres, incontrôlables, tandis que je le sentais descendre plus bas, me provoquant avec sa langue, avec cette habileté qui me rendait fou.

Je tirais doucement ses cheveux, mes mains s'accrochant à lui comme si ma vie en dépendait. Il s'arrêta un instant pour me regarder, ses yeux sombres brillant d'un désir dévorant.

– Putain, tu me rends accro à toi, Jimin, murmura-t-il, sa voix rauque, presque brisée.

Ses mots, sa voix, tout en lui me consumait. Je le voulais, je le désirais plus que jamais. Je l'avais toujours voulu. Mon corps tout entier répondait à ses moindres gestes, à ses caresses. Jungkook me préparait avec une patience infinie, chaque geste calculé pour me donner du plaisir tout en veillant à ne pas me blesser. Et lorsque je fus enfin prêt, il se redressa, enfila un préservatif et me pénétra lentement. Nos regards étaient fixés l'un sur l'autre, nos doigts entrelacés. J'étais à lui à cet instant, comme je l'avais toujours été.

Je fermai les yeux, savourant chaque seconde, chaque mouvement, chaque souffle. Ses mains se promenaient sur mon corps avec une précision presque obsessionnelle. À chaque baiser, je sentais toute la passion qu'il mettait en moi, mais aussi la douleur cachée derrière.

– Je t'aime, murmurai-je, à peine audible, alors qu'il me faisait l'amour avec une tendresse qui me déchirait le cœur.

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Je secouai la tête pour revenir au présent. Il était temps. Je ne pouvais plus rester. Je me levai doucement, essayant de ne pas faire de bruit. Mon cœur se serra lorsque je récupérai mes vêtements éparpillés sur le sol. Le poids de nos derniers moments ensemble était trop lourd à porter. Je jetai un dernier coup d'œil à Jungkook, espérant qu'il resterait endormi. Peut-être que cela rendrait les choses plus faciles.

Alors que je m'apprêtais à quitter la chambre, une voix grave rompit le silence.

– Tu vas où ?

Je me figeai, sursautant légèrement. Je me retournai et vis Jungkook, maintenant assis sur le lit, me regardant avec confusion. Son torse nu, encore marqué par les ébats, se soulevait lentement à chaque respiration. Ses yeux étaient perçants, mais pleins d'une tristesse qu'il ne cachait plus.

– Je rentre, dis-je en baissant la tête, ma voix à peine audible. Il vaut mieux qu'on arrête ça. Chacun doit reprendre sa route. Je ne reviendrai plus ici.

Il esquissa un sourire amer, presque sarcastique, mais ses yeux trahissaient une douleur profonde.

– Ici, c'est chez toi, rétorqua-t-il doucement.

Je secouai la tête, les larmes brûlant mes yeux. Pourquoi faisait-il ça encore et encore ? Pourquoi continuait-il à me retenir ?

– Nous ne sommes plus ensemble, Jungkook. Arrête de me retenir à toi, crié-je, la voix brisée, le visage baigné de larmes.

Il se leva lentement, sans se soucier de sa nudité, et s'avança vers moi. Son regard était intense, rempli d'une détermination qui me faisait peur et me réconfortait en même temps. Je restai figé, incapable de bouger, les yeux plantés dans les siens.

– Si je pars maintenant, ce sera fini pour de bon, dis-je en sanglotant. Tu ne pourras plus revenir en arrière.

Il serra la mâchoire, ses yeux brûlants de mille émotions. Sans un mot, il m'attira brusquement contre lui. Je sentis son souffle chaud dans mon cou, et tout mon corps réagit instinctivement à sa proximité.

– Tu es à moi, souffla-t-il, sa voix rauque, emplie de possessivité.

Un long frisson parcourut mon échine. Mon cœur battait à une vitesse folle, incapable de suivre la tempête d'émotions qui m'envahissait. Je fermai les yeux, laissant ma tête reposer sur sa poitrine.

– Je t'aime, murmura-t-il, sa voix à peine audible, mais si sincère.

Je laissai échapper deux larmes silencieuses, serrant mes bras autour de lui. Il avait enfin dit les mots que j'attendais depuis si longtemps. Ces simples mots suffisaient à me faire comprendre qu'il était enfin de retour, que Jungkook revenait à moi....