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Je passai les portes en acier épaisses qui séparaient le bar du sous-sol. L'atmosphère y était lourde, imprégnée de l'odeur métallique du sang séché et de la sueur. Mes hommes, vêtus de noir, se tenaient droits, l'air impassible mais respectueux, inclinant légèrement la tête à mon passage. Le couloir était étroit, éclairé uniquement par quelques néons clignotants qui projetaient des ombres inquiétantes sur les murs de béton. Le silence n'était troublé que par mes pas, résonnant sur le sol en ciment.

Je m'arrêtai devant une porte blindée. L'un de mes hommes l'ouvrit sans dire un mot. À l'intérieur, Namjoon, mon bras droit, tenait un revolver pointé sur Kang, attaché de la tête aux pieds à une chaise. Ses vêtements étaient sales, et son visage couvert d'ecchymoses, signes qu'il avait déjà goûté à la brutalité de mes hommes. À ma vue, son regard changea. De la colère qu'il affichait au début, il passa à la terreur pure. Un sourire sadique étira mes lèvres.

— Pourquoi il est encore habillé ? demandai-je d'une voix glaciale, mon regard fixé sur l'un de mes hommes qui se tenait à côté.

Kang, sentant la tension monter, tenta une ultime supplication.

— Jungkook, on peut discuter... implora-t-il d'une voix tremblante.

Je ris, un rire froid et dénué de toute humanité. Je fis un signe à mes hommes. Ils s'approchèrent et commencèrent à lui arracher ses vêtements avec une brutalité calculée, reproduisant sans vergogne ce qu'il avait osé faire à Jimin. Kang tenta de se débattre, ses yeux écarquillés de panique, mais Namjoon intervint avec un coup de poing si puissant qu'il l'assomma sur le coup.

Je retroussai mes manches, prenant mon temps, savourant le moment. Namjoon, habitué à mes attentes, sortit de la pièce avant de revenir avec les quelques hommes qui restaient encore fidèles à Kang. Ils avaient les mains liées, des bandeaux sur les yeux. D'un geste de la main, je signalai à Namjoon de retirer ces derniers.

— Namjoon, retire-leur les bandeaux, ordonnai-je d'un ton impérieux.

Namjoon s'exécuta, et je scrutai leurs visages. Je vis la peur dans les yeux de certains, tandis que d'autres essayaient de cacher leur terreur derrière une façade de défi. Je secouai lentement la tête, déçu de leur naïveté.

— Vous savez pourquoi vous êtes ici ? demandai-je, ma voix résonnant comme un écho dans la pièce.

Ils échangèrent des regards nerveux avant de hocher la tête.

— Soit vous me prêtez allégeance, soit vous mourrez avec votre chien de patron, continuai-je, en sortant lentement mon arme de mon étui.

Quatre d'entre eux tombèrent à genoux, prêtant allégeance sans hésitation, parmi eux Taeyang, le bras droit de Kang. Mais trois autres refusèrent, leur fierté visiblement trop grande pour se soumettre.

— Kang restera et...

Avant même qu'il ne termine sa phrase, je lui tirai une balle en plein front. Son corps s'effondra lourdement, et deux autres suivirent rapidement le même chemin. Le bruit des coups de feu résonna dans la pièce, laissant une odeur âcre de poudre.

Je me tournai vers Taeyang, qui tremblait de tous ses membres. Un sourire glacial se dessina sur mes lèvres.

— Tu pensais que j'allais te croire ? lui lançai-je avec mépris.

Il tomba à genoux, suppliant.

— Épargne-moi, Jungkook. Je te promets d'être loyal...

Sans répondre, je lui tirai deux balles dans les jambes. Il hurla de douleur tandis que le sang commençait à couler sur le sol.

— Ça, c'est pour Jimin, dis-je en le regardant avec froideur. Je sais que c'est toi qui l'as enlevé. Je devrais te tuer, mais je vais t'épargner. Pour l'instant.

Je fis signe à mes hommes de ramasser les corps, tandis que les autres, désormais sous surveillance, étaient forcés de nettoyer le carnage. Un seul faux pas, et ils rejoindraient leurs camarades dans l'au-delà.

Une fois l'agitation calmée, je me reconcentrai sur Kang, toujours inconscient sur la chaise. Je lui balançai un seau d'eau glacée au visage pour le réveiller.

— Lève-toi, imbécile, ordonnai-je d'une voix tranchante.

Il grogna de douleur, relevant lentement la tête, son visage déformé par la haine et la peur. Il rit amèrement, crachant du sang au sol.

— Tu m'as tout pris... Mon territoire, mes hommes, et maintenant tu vas me tuer, n'est-ce pas ? marmonna-t-il avec dédain.

— Oui, répondis-je avec une joie froide.

— Tout ça pour une putain... ajouta-t-il, une lueur de défi dans les yeux.

Je vis rouge. En une fraction de seconde, je lui balançai un coup de poing si violent qu'il cracha à nouveau du sang. S'en suivit une pluie de coups. Mes poings s'abattaient sur lui avec une fureur incontrôlée, jusqu'à ce que son visage soit méconnaissable. Mon souffle était court, ma rage à peine contenue.

— Plus jamais tu n'insultes Mon homme crachai-je entre mes dents serrées.

Je sortis mon arme, la rechargeai lentement, et la pointai sur sa tête. Kang, cette fois-ci, ne dit rien. La terreur dans ses yeux parlait pour lui. J'avais envie de lui exploser la cervelle, mais les paroles de Jimin résonnaient dans ma tête. Je fermai les yeux un instant, tentant de réprimer l'élan de violence qui montait en moi.

— P-putain, c'est...

Je tirai. La balle se logea entre ses deux yeux, son corps s'effondra mollement sur le sol. Je le regardai un moment, mon visage impassible. La salle était silencieuse, à l'exception du léger écho du coup de feu.

Je soupirai, rangeai mon arme et fis signe à Namjoon de terminer le nettoyage. J'avais fait une promesse à Jimin... et je venais de la trahir.

**Quelques heures plus tard...**

Jimin était  allongé sur son lit, ses pensées tourbillonnant sans fin. Ses inquiétudes au sujet de Jungkook persistaient, et une sourde angoisse lui nouait l'estomac. Il avait espéré que son petit ami tienne sa promesse... mais une partie de lui savait que c'était une illusion.

Bad boy (Jikook)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant