Bad boy (Jikook)

17

Avec beaucoup d'appréhension, Jungkook avait finalement accepté de venir à ce dîner. Je ne pouvais m'empêcher de jeter un coup d'œil à l'horloge toutes les cinq minutes, mon stress augmentant à l'idée de voir les deux hommes que j'aime le plus se parler pour la première fois. Mes mains étaient moites, et mon esprit se perdait dans mille scénarios possibles, certains bons, d'autres catastrophiques.

La sonnerie de la porte me tira brusquement de mes pensées. Je me levai précipitamment, sous le regard attentif de mon père, qui soupira lourdement en voyant mon agitation. Je traversai le salon à grandes enjambées, bousculant légèrement une domestique au passage. "Pardon," murmurais-je à la hâte, avant d'ouvrir la porte avec un mélange d'excitation et d'anxiété.

Jungkook se tenait devant moi, vêtu d'une chemise blanche élégante, légèrement déboutonnée au col, révélant juste un soupçon de sa poitrine. Il portait un pantalon de costume bien taillé et des mocassins noirs parfaitement assortis. Ses cheveux, habituellement en bataille, étaient soigneusement noués en une queue de cheval à l'arrière de sa tête, et il avait retiré ses boucles d'oreilles, ce qui lui donnait un air plus sobre, presque raffiné.

Je le détaillai de la tête aux pieds, incapable de dissimuler mon admiration. Mon cœur rata un battement. Il était tellement beau que cela me coupait le souffle. Il me sourit, son regard doux et réconfortant, avant de me tendre un bouquet de fleurs colorées. Mes joues s'empourprèrent instantanément, comme un adolescent devant son premier amour.

— Tu es à l'heure, dis-je en prenant les fleurs avec un sourire timide.

— Je dois faire bonne impression, répondit-il calmement, son sourire ne quittant pas ses lèvres.

Je rangeai rapidement les fleurs dans un vase à l'entrée, essayant de calmer les battements de mon cœur, puis le guidai vers le salon où mes parents étaient déjà installés. Jungkook les salua poliment, inclinant légèrement la tête, avant de prendre place à côté de moi. Le stress monta en moi de manière exponentielle, à tel point que mes mains commencèrent à trembler légèrement.

Le dîner fut servi dans un silence de plomb. L'atmosphère était lourde, presque oppressante, et personne ne semblait vouloir briser la glace. Je jetai un regard discret à Jungkook, qui restait calme et impassible, bien que je puisse sentir sa tension sous-jacente. À plusieurs reprises, il me serra la main sous la table, un geste à la fois rassurant et protecteur.

Finalement, mon père prit la parole, brisant le silence pesant.

— Jeon Jungkook, c'est bien ça ? demanda-t-il d'une voix neutre, presque inquisitrice.

— Oui, monsieur, répondit Jungkook d'une voix claire et respectueuse.

Mon père le fixa un instant, ses yeux scrutant chaque détail de son visage avant de poser la question inévitable.

— Dans quoi travaille ta famille ? demanda-t-il, ses mots soigneusement choisis.

— Mes parents sont décédés, répondit Jungkook avec une certaine gravité. Cependant, mon père m'a cédé son bar avant de partir.

Mon père hocha la tête, esquissant un sourire qui semblait presque calculé. Je baissai la tête, fixant mon plat, sentant la tension monter en moi. Le silence retomba brièvement avant que ma mère ne prenne la relève.

— Quelles sont tes intentions envers notre fils ? demanda-t-elle, sa voix douce, mais ferme.

Jungkook prit une grande respiration avant de répondre, sa voix empreinte de sincérité.

— Je suis amoureux de Jimin depuis le premier jour où nous nous sommes rencontrés. J'ai conscience d'avoir fait mauvaise impression en frappant son ami, et je m'en excuse profondément. Ce n'était pas justifié, et je le regrette.