188 - Toujours avec des couches.

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- [Journaliste] Vous n'êtes pas salarié et vous manifestez.
- [Papa] Je les soutiens, c'est notre deuxième client qui cesse son activité depuis le début de l'année, une entreprise fait vivre ses fournisseurs, d'autres prestataires pour leur comptabilité, l'entretien. Les employés consomment, paient un logement et des impôts. C'est une perte énorme pour la région.
- [Journaliste] Nous le comprenons, mais ont-ils le choix ?
- [Papa] Je ne peux rien dire sur leur gestion mais ma fille et d'anciennes salariées prouvent tous les jours qu'une entreprise de ce type peut s'en sortir dans de bonnes conditions.
- [Journaliste] Vous accusez la direction de mal gérance ?
- [Papa] Je n'accuse personne, et ce ne sont aussi que des exécutants.
- [Journaliste] Merci Daniel, en effet votre nom ne m'est pas inconnu.

- [Coralie] Il a dit ma fille et nous connaissons qu'une seule entreprise dirigée par d'anciennes salariées.
- [Pascaline] Il était présent quand Gaëlle a reçu sa médaille avec le petit Lucas.

- [Kévin] Nous nous doutons du client.
- [Gaëlle] C'est une possibilité, peu de transport et nous contrôlerons la composition des tissus.
- [Sophie] Pour passer à l'eucalyptus ?
- [Gaëlle] C'est trop tôt, cela dépend aussi de l'usine de fils que nous avons vue hier matin, il faut le faire pousser avant.
- [Sélena] Nos terres s'y prêtaient très bien, cela pousse assez rapidement.
- [Ophélie] Sans moi, une fois les animaux ici, je n'aurais plus rien là bas
- [Séverine] Non pas nous, mais Gaëlle peut passer l'information.
- [José] Pour l'instant nous devons nous reposer, nous partons assez tôt demain et il faut encore récupérer les camions.
- [Gaëlle] Tu as encore du monde à l'usine et les clés sont dessus.
- [Le Renard] Tu ne viens pas ?
- [Gaëlle] Vous dites que je dors, il n'y aura aucun soucis avec José, c'est la commune.
- [Arrieta] Attendre, petite Gaëlle est réveillée.
- [Gaëlle] Vous dites que je suis occupée avec le bébé.
- [Kévin] J'ai prévenu Justin, il vient avec nous.

Arrieta me l'apporte mais il faut la changer. Je l'ai déjà fait mais pas si jeune. Elle me regarde puis ceux qui sont à côté pour ensuite arrêter son regard sur sa mère. Je sais qu'elle voit flou mais suffisamment pour reconnaître les personnes ?
C'est clair que j'aimerais bien, je serais là pour elle, mais je ne dois pas oublier que c'est la fille d'Arrieta.

Je dis enfin bonsoir, j'ai encore le linge à étendre et au lit.
C'est sans compter Kévin, bon, ça fait du bien aussi et il m'a aidée pour le linge.

Je regarde rapidement les réseaux, je peux revoir tout notre parcours de cette semaine, ce serait bien de mettre un mot mais pas ce soir, je verrais demain entre deux trucs.

SAMEDI :

Qui tambourine à la porte à six heures du mat ? Okay c'est pour Kévin. Je ne vais plus dormir alors autant me lever.
Je me prépare et je peux tranquillement regarder les blogs.
C'est surtout hier matin qui fait débat, j'épingle le message qui dit qu'il n'est pas responsable, ce sont les politiciens et que l'on ne peux rien faire à notre niveau.
"Et ils sont élus par qui ? En dehors de la politique, qui s'intéresse à la provenance de ce qu'il met dans son assiette, qui s'intéresse avec quoi et dans quelles conditions sont fabriqués ses vêtements ? Nous ne pouvons pas tout généraliser mais c'est à chacun de regarder s'il n'y a pas quelque chose à améliorer selon ses possibilités.

Avant que ça ne déborde, nous ne faisons pas de politique sur ce blog"

Je fais un mail à Tiffany pour lui dire de clôturer si ça dégénère. Je lui demande aussi si elle peut séparer l'usine en liquidation. et d'épingler mon message.
"Les salariés ne pourront sauver leur emploi qu'en ne comptant que sur eux même. Mon père peut les aider à constituer un dossier pour la reprise"

Je ne suis plus un bébé - Tome III.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant