Chapitre 28

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Pierre et Helena passèrent le reste de l'après-midi ensemble, lovés l'un contre l'autre dans le lit d'Helena. Pierre caressait doucement le bras de la jeune femme, et celle-ci releva la tête, posant son menton sur son torse, ses yeux plongés dans les siens.

« On fait quoi pour Ilona ? » demanda-t-elle avec une légère inquiétude dans sa voix.

Pierre glissa ses doigts dans les cheveux d'Helena avant de déposer un tendre baiser sur son front. « Mon équipe veut qu'on fasse semblant elle et moi, juste pour les médias. J'ai parlé à Leo et j'ai pas d'autres choix que d'accepter. Mais ça changera rien entre nous. C'est toi que j'aime. Elle, ce sera que pour les caméras, mais ce qui m'importe c'est ce qu'on vit toi et moi... »

Elle déglutit, mal à l'aise, et se serra un peu plus contre lui. « Mais Pierre, cette fille est en train de te gâcher la vie. Elle salit ton image. Ils veulent pas qu'on soit ensemble. Et toi t'acceptes d'être le pantin de Duchess ? Sérieusement ? »

« Helena, j'en ai rien à faire d'elle tu sais » dit-il calmement, son regard sincère.

« Mais c'est pas elle le problème Pierre, c'est ce que tu vas continuer à faire croire aux gens. Vous allez faire ça longtemps !?? Et moi quoi ? Je suis censée être là et t'attendre pendant que tu seras entrain de te pavaner à son bras ? A vous regarder jouer le couple heureux ? », répondit Helena sous le coup de l'incompréhension et de l'inquiétude.

« Je sais que la situation n'est pas la meilleure qui soit... Mais fais moi confiance s'il te plaît, je vais essayer de gérer ça, sans que ça nous impacte. Laisse moi juste le temps, je te demande que ça » insiste Pierre en déplaçant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.

Helena soupira légèrement. « Alors quoi, on attend ? » demanda-t-elle, sentant une pointe d'impuissance.

« Je suppose, oui. » Pierre haussa les épaules avec une expression à moitié désolée, à moitié fataliste. « Je veux plus y penser s'il te plaît, on peut arrêter d'en parler ? Je veux pouvoir profiter de toi. Ils m'ont donné ma semaine pour le moment. »

Helena hocha la tête, résignée, puis murmura doucement « D'accord ». Elle se blottit un peu plus contre lui, cherchant réconfort dans son étreinte, quand son téléphone se mit à vibrer.

C'était un message de sa mère : Pierre reste ce soir ? Je suis aux courses avec ton père.
Un sourire se dessina sur ses lèvres en lisant le message. Elle se tourna vers Pierre, un air espiègle sur le visage. « Tu restes ici combien de temps ? » demanda-t-elle, une pointe d'impatience dans la voix.

Pierre la regarda avec un sourire en coin. « Tu veux que je reste ? »

Helena roula des yeux face à sa question et, sans répondre, elle se pencha pour l'embrasser. « Ça te va comme réponse ? » dit-elle en s'écartant légèrement.

Pierre sourit de plus belle, son regard pétillant. « Je peux rester tout le week-end. Mais mardi, je dois bouger. On part au Portugal avec mes potes. »

« Le fameux voyage » répondit Helena avec un petit sourire. Elle quitta ensuite le lit et enfila rapidement un vieux jogging et un pull un peu trop grand. « Allez, rhabille-toi, mes parents sont encore aux courses, mais on ne va pas tenter le diable ! » dit-elle en lançant les vêtements de Pierre, éparpillés au sol.

Elle s'éclipsa dans la salle de bain pour se recoiffer. Pendant ce temps, Pierre se rhabilla et profita de l'occasion pour observer un peu plus attentivement la chambre d'Helena. Les murs étaient ornés de photos d'elle enfant, des clichés avec ses amies, des souvenirs figés. Il se surprit à sourire, attendri devant ces moments de sa vie qu'il ne connaissait pas encore.

L'ombre des projecteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant