L'ombre des projecteurs

Chapitre 38

La soirée touchait à sa fin, et Helena et Pierre rejoignirent enfin leur chambre. Les éclats de rire et les conversations autour de la piscine résonnaient encore dans leurs têtes, mais ici, tout était calme. Pierre ferma la porte derrière eux, et un sourire amusé éclaira son visage.

« Enfin ! » s'exclama-t-il en se tournant vers Helena, ses yeux pétillants de malice. « Là, pour le coup, je suis vraiment tout à toi. »

Helena rit en le rejoignant sur le lit, se laissant tomber en arrière dans les coussins.

« Oh, c'est vrai ? Et du coup, je peux faire ce que je veux vu que tu es à moi ? »

Pierre s'approcha d'elle, un regard plein de promesses dans les yeux.

« Fais de moi tout ce que tu souhaites » murmura-t-il en se penchant pour l'embrasser. Ils s'allongeaient tous les deux totalement sur le lit et retirèrent chacun leur maillot de bain à une vitesse folle. Pierre venait déposer des baisers dans le cou de la blonde en descendant doucement sur sa poitrine jusqu'à son bas ventre. Helena plongeait ses mains dans ses cheveux et fermait doucement les yeux au contact de la douceur de ses lèvres sur sa peau.

Toujours avec ses mains, elle venait redresser sa tête et le guida jusqu'à elle, jusqu'à ses lèvres où elle plongeait sa langue dans sa bouche, ne pouvant plus attendre de l'embrasser. Pierre se bascula sur le dos, la faisant pivoter sur lui. Il se détacha de ses lèvres pour l'admirer entièrement, venant glisser une mèche de ses cheveux blonds derrière l'oreille.

« Qu'est-ce que t'es belle » lui dit-il, émerveillé.

Helena lui offrit un sourire radieux et l'embrassa tendrement dans le cou, continuant ses caresses, explorant son corps avec tendresse.

Finalement, ils se fondirent l'un dans l'autre, leur étreinte se faisant plus intime.

Ils s'enlacèrent, savourant la douce chaleur de leur proximité. Après quelques instants, alors qu'ils se serraient l'un contre l'autre, Pierre brisa le silence.

« Tu sais, j'ai trouvé Maxime un peu chelou aujourd'hui » avoua-t-il en caressant doucement le dos d'Helena. « Il semblait éteint, presque distant. »

Helena se redressa légèrement, surprise par cette remarque. Elle tenta de rassurer Pierre.

« Peut-être qu'il est juste fatigué, tu sais, la chaleur, les verres... »

« Non, je pense qu'il y a un truc. Je le connais, et ce n'est pas juste de la fatigue » insista Pierre, son regard se faisant sérieux. « Ça m'inquiète. »

Le cœur d'Helena se serra, la manière dont Pierre en parlait la faisait culpabiliser. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à leur conversation de la veille, à la façon dont elle s'était livrée face à lui.

« Peut-être que c'est le voyage, tout ça... » proposa-t-elle, hésitante.

Mais Pierre, dans son esprit, voyait les choses différemment.

« Je te jure qu'il se passe quelque chose... » dit-il, l'inquiétude sur son visage.

Helena se sentait mal, comme si elle devait gérer un équilibre délicat. Elle s'était confiée à Maxime d'une manière qu'elle n'avait pas prévue, et elle ne savait pas comment en parler à Pierre.

« Écoute, Pierre... je... » commença-t-elle, mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Elle se sentait si coupable d'avoir partagé ces choses avec Maxime, et maintenant, avec ce que Pierre venait de dire, la pression montait en elle.

Elle ne voulait pas décevoir Pierre, la personne qui était devenue si importante pour elle.

« Je veux dire... peut-être qu'il a juste besoin d'un peu de calme, ou de repos... » tenta-t-elle de dire, sa voix tremblant légèrement.