Chapitre 30

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Lundi matin, les premiers rayons du soleil traversèrent la fenêtre de la chambre d'Helena, éclairant doucement la pièce et réchauffant les draps. Pierre ouvrit lentement les yeux, et son regard tomba immédiatement sur Helena qui dormait paisiblement à côté de lui. Ses cheveux blonds étaient étalés sur l'oreiller, et elle avait ce petit air détendu, les lèvres légèrement entrouvertes. Un sourire doux étira les lèvres de Pierre, qui se rapprocha un peu plus d'elle, profitant de la sensation de sa chaleur contre son corps.

Il savait que c'était leur dernier jour ensemble avant un petit moment. Demain, il devait rejoindre ses potes pour leur voyage au Portugal. Un voyage qu'ils avaient planifié depuis des mois. Il avait hâte, bien sûr, mais l'idée de laisser Helena derrière lui, lui serrait le cœur. Il voulait que ce dernier jour soit parfait.

Helena bougea légèrement, ouvrant les yeux doucement pour trouver Pierre qui la regardait tendrement. Un sourire naquit sur ses lèvres alors qu'elle murmurait, encore un peu endormie :

« Tu me regardes depuis combien de temps ? »

Pierre se pencha pour déposer un baiser sur son front. « Pas assez longtemps » répondit-il en riant doucement. « J'ai envie de profiter de chaque seconde de ce matin avec toi. »

Elle soupira, fermant les yeux un instant, savourant la tendresse du moment. Elle savait, tout comme lui, que la journée d'aujourd'hui serait spéciale. C'était la dernière avant que Pierre parte, et l'idée de se séparer la rendait déjà nostalgique.

Helena se redressa légèrement, se blottissant contre lui, posant sa tête sur son torse. Pierre l'enveloppa de ses bras, les serrant doucement. « J'ai pas envie de partir » dit-il doucement, sa voix un peu brisée par la réalité qu'il avait repoussée toute la semaine.

« Moi non plus, j'ai pas envie que tu partes » murmura Helena, ses doigts caressant distraitement la peau de son torse. « Mais je sais que ce voyage est important pour toi, et je veux que tu en profites au maximum. »

« C'est vrai, mais j'aimerais tellement que tu viennes avec moi » répondit Pierre, son cœur se serrant un peu plus à l'idée de la laisser. « On pourrait passer encore plus de temps ensemble... loin de tout, sans personne pour nous surveiller. »

Helena leva les yeux vers lui, un sourire mélancolique sur les lèvres. « Je sais... Mais c'est ton voyage, avec tes potes. Je veux pas m'incruster, tu vois ? C'est un truc que vous avez planifié depuis longtemps. »

Pierre soupira, comprenant ses réticences, mais une partie de lui refusait d'accepter l'idée de passer ces jours sans elle.

Après un long moment de silence partagé, Helena releva la tête et croisa son regard. « Pour l'instant, on a aujourd'hui. Et je veux qu'on profite à fond » dit-elle en souriant, essayant de ne pas penser au lendemain.

Pierre hocha la tête, déposant un baiser sur ses lèvres. « D'accord. Aujourd'hui, c'est notre jour. » Puis il chuchota près de ses lèvres, « Et quoi de mieux pour commencer cette journée qu'un câlin ? » Un sourire se dessina sur le coin de ses lèvres, malicieux et tendre à la fois. Helena esquissa un sourire amusé en sentant Pierre se glisser au-dessus d'elle, tirant la couette pour les envelopper tous les deux. Ses lèvres retrouvèrent rapidement la douceur de son cou, y déposant une série de baisers légers qui firent frissonner la jeune femme.

Helena s'éloigna légèrement, ce qui fit naître une lueur interrogative dans le regard de Pierre. « Pas comme ça », murmura-t-elle, son sourire s'élargissant en une expression espiègle. D'un geste fluide, elle se retrouva sur lui, à califourchon. Pierre n'en perdit pas une miette, ses yeux pétillants de malice et ses bras glissant derrière sa tête, la contemplant avec une douceur amusée.

L'ombre des projecteursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant